C'est une véritable catastrophe qui s'est abattue hier sur les épaules et les têtes des Usmistes, joueurs, dirigeants et supporters. En effet, la rumeur et la spéculation se sont répandues comme une traînée de poudre hier en fin d'après-midi faisant état de la suspension de l'attaquant vedette de l'USM Alger, Youcef Belaïli pour une durée de deux ans par la CAF pour dopage suite à son contrôle positif retenu lors de la cinquième journée de la phase des poules de la Ligue des champions face au Mouloudia d'El Eulma. L'enfant prodigue de l'Oranais aurait pris carrément de la cocaïne si on se fie à cette rumeur qui a fait du bruit dans l'entourage du club usmiste ainsi que chez les observateurs. Face à ce coup de tonnerre, nous avons essayé de confirmer cette information auprès de la direction usmiste et même du joueur ainsi que les responsables de la Fédération algérienne de football, mais aucune personne n'a pu répondre à nos appels, alors que sur le site officiel de la Confédération africaine de football, aucun communiqué officiel n'est tombé pour confirmer cette décision. Finalement, après quelques heures de suspense, cette information a été bel et bien confirmée par la Ligue de football professionnel qui, selon son président, Mahfoud Kerbadj, a été prise par la CAF et que la LFP a bien reçu une correspondance de la CAF dans ce sens, en déclarant: «Effectivement, Belaïli a été contrôlé positif à une substance prohibée. Il sera suspendu pour deux années de toute compétition nationale et internationale. La Fédération algérienne a reçu une correspondance de la CAF dans ce sens», a affirmé le président de la LFP ainsi qu'un membre du bureau fédéral de la FAF. Le N°10 de l'USMA, auteur d'un début de saison tonitruant avait subi «un contrôle anti-dopage inopiné à l'issue du match USM Alger-MC El Eulma (2-1) disputé en juillet dernier, dans le cadre de la phase de poules de la Ligue des champions d'Afrique», a précisé la même source. Kerbadj a poursuivi son intervention en affirmant que «sur demande du joueur, l'échantillon B pourrait être contrôlé». Conformément au règlement et à la demande de la CAF, le joueur Belaïli Youcef a été entendu par les membres de la commission médicale fédérale et a reconnu les faits qui lui sont reprochés et a renoncé au droit de faire l'analyse de l'échantillon «B» comme le prévoit la réglementation. La correspondance de la CAF lui a été notifiée, ainsi qu'à son club qui prévoit une suspension de deux années de toutes compétitions nationale et internationale. Quant aux retards pour l'annonce de cette décision, l'explication juridique est toute simple: «Les délais de rendu des résultats sont aléatoires et varient en fonction, d'une part, de la nature de la compétition (les épreuves internationales sont traitées prioritairement, puis celles de niveaux nationales) et, d'autre part, de la charge de travail du laboratoire. En général, il faut prévoir de trois à cinq semaines à partir de la date du contrôle antidopage pour que le rapport d'analyse soit disponible.» En attendant de nouveaux rebondissements dans cette affaire, c'est un véritable coup dur pour l'international algérien et l'USMA qui perd son meilleur joueur à moins d'une semaine de la première demi-finale de la Ligue des champions d'Afrique, prévue face aux Soudanais d'Al-Hilal dimanche prochain. Pis encore, si cette sanction venait à se confirmer officiellement, Belaïli ne pourra même pas disputer le reste des matchs du championnat de la Ligue 1 Mobilis, puisqu'il est suspendu à l'échelle internationale et nationale.