Les énergies renouvelables se placent au cœur des politiques énergétiques et économiques menées par l'Algérie. 4.500 mégawatts d'électricité seront produits grâce à l'énergie renouvelable, à l'horizon 2020, et progressivement 22.000 mégawatts en 2030, a annoncé, hier, M. Salah Khebri, ministre de l'Energie, en marge de la 6ème édition du Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable ERA 2015 (inaugurée, hier, au Centre des conventions d'Oran). Ce programme adopté en 2011 par le gouvernement et actualisé en février 2015 va porter la part de l'électricité générée par des sources renouvelables à plus de 27% de la production nationale de quoi créer de l'emploi et surtout booster l'économie nationale. Sur ce, des dispositions sont prises, selon le représentant du gouvernement, pour mettre en place une législation adaptée laquelle permettra d'encourager l'investissement dans la concrétisation du programme national de développement de ces énergies renouvelables, a-t-il ajouté. L'engouement des investisseurs algériens dans le domaine en question et l'intérêt accordé à un tel salon s'inscrivent désormais dans le sillage des dispositions prises par le gouvernement quant à l'encouragement des opérateurs à prendre part au projet ambitieux tracé à l'occasion. Ce salon illustre, selon M. Khebri, la vision futuriste portée par l'Etat quant au développement des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Tout en spécifiant les grands axes de ce programme, le représentant du gouvernement a rappelé que l'intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique national constitue un enjeu majeur dans la perspective de préservation des ressources fossiles, de diversification des filières de production de l'électricité et de contribution au développement durable. Les retombées de ce programme seront très significatives en termes de création d'emplois, d'industrialisation, de développement technologique et d'acquisition de savoir-faire, contribuant ainsi à la croissance et à la modernisation économique du pays ainsi qu'à la préservation de l'environnement. L'Algérie compte créer un réseau éolien interconnecté reliant le nord du pays et le pôle d'Adrar à l'horizon 2030. Ce projet de 60 milliards de dollars va couvrir les besoins locaux de sorte qu'il permettra d'atteindre 27% de la production nationale d'électricité. Le volume de gaz naturel épargné par les 22.000 MW en renouvelables, atteindra environ 300 milliards de m3, soit un volume équivalant à 8 fois la consommation nationale de l'année 2014. En ce qui concerne l'augmentation de la tarification de l'électricité et du gaz, le ministre a rappelé que la première et deuxième tranche de la population ne sont par concernées par cette nouvelle révision des prix prévue en 2016. Autrement dit, l'augmentation des prix ne concernera pas la basse consommation précisant que la tarification actuelle ne couvre pas les 60% des charges de l'Etat. Outre l'électricité et le gaz, l'essence et le gasoil seront aussi concernés par l'augmentation des prix attendue en 2016, sachant que le projet de réalisation de deux raffineries implantées respectivement à Tiaret et Hassi Messaoud de 5 millions de tonnes chacune figure dans le programme du gouvernement. Par ailleurs, Cette 6ème édition du Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable ERA 2015 a été inaugurée, hier, en présence du ministre de l'Energie, du wali d'Oran, du DG de la commission de régulation de l'électricité et du gaz, du consul de France à Oran, des autorités civiles et militaires. Quelque 90 exposants nationaux et étrangers ont pris part à cet évènement économique organisé du 26 au 28 octobre au CCO par l'agence Myriade Communication. Des entreprises polonaises, allemandes, françaises, américaines, indienne, chinoise et anglaise prennent part à ce salon qui, selon les organisateurs, intervient dans le sillage de la 28ème Conférence sur les changements climatiques COP21 prévue en 2015 en France. L'Algérie a, selon le ministre de l'Industrie, soumis sa contribution en septembre dernier de sorte qu'elle a mis en avant des actions concrètes à l'horizon 2020-2030. Le but est de réduire les émissions de gaz à effets de serre. Notons que parmi les participants, l'ANSEJ, la direction des ressources en eau, Nafal, la direction de l'environnement, entre autres.