Plus de 100 travailleurs de la société de bâtiment et de construction Sorest, ont tenu, hier, et pour le deuxième dimanche consécutif, un rassemblement devant le cabinet du wali, pour solliciter l'intervention du premier responsable de la wilaya afin de « débloquer la situation d'impasse » dans laquelle se trouve leur entreprise. Selon leur représentant M. Ahmed, « nous tenons ce sit-in pour relancer le cas de notre société et dégager une issue favorable à une reprise du travail, car cela fait plus de deux mois que nous sommes en grève illimitée pour cause d'autoritarisme et d'arbitraire du directeur, dont nous réclamons le départ ». Départ, ajoutera-t-il, « qui est acquis et que ce n'est qu'une question de jours et de procédures, mais nous voulons du concret dans le sens d'un écrit officiel ». « En tout cas, cela tarde un peu pour les travailleurs, qui, faut-t-il le dire, n'ont pas été payés pour le mois de grève et souhaitent bien voir le problème réglé, avant de boucler le second mois sans travail ». «Nous sommes déjà venus voir le wali la semaine dernière et son chef de cabinet nous avait déclaré alors qu'il prendra contact avec la direction régionale de Sorest Annaba, dont nous dépendons, et voir ce qu'il y a lieu de faire. Aussi, sommes-nous venus aux nouvelles, aujourd'hui, dans l'espoir de recevoir de bonnes nouvelles». A rappeler que le débrayage observé par les employés de la société « Sorest », depuis le 13 du mois d'octobre dernier, avait au départ des revendications socioprofessionnelles, à savoir augmentation des salaires et versement de primes, mais s'est vite réduit à une seule exigence : le départ du directeur. « S'il est vrai que c'est toujours là, notre unique revendication, il n'en demeure pas moins que nous tenons beaucoup à la sauvegarde de l'outil de travail qu'est notre unité, mais pas au préjudice des intérêts des travailleurs », a rappelé notre interlocuteur. Le chef de cabinet a reçu une délégation des protestataires et leur a affirmé, d'après ses contacts avec la DR d'Annaba, que « tout est OK et que les grévistes peuvent reprendre le travail, un intérimaire au directeur sera désigné dans 48 h ». Toutefois, les travailleurs, qui « n'ont pas trop confiance », ont décidé de se réunir tous au niveau du siège de la société et attendre, et « si c'est vrai, la reprise sera automatique », dira leur représentant.