Dans le cadre des nouvelle mesures prises par le ministère du Commerce pour lutter contre l'entrée sur le marché national de l'électroménager d'appareils de chauffage défectueux ou ne répondant pas aux normes, une large campagne de contrôle a été lancée par la direction du Commerce, en collaboration avec les services de contrôle aux frontières, au port d'Oran. Tous les appareils non conformes aux normes et critères de sécurité seront interdits d'entrée sur le marché local. En ce début de la saison de froid, la crainte de voir resurgir le problème des asphyxies, s'installe. Durant l'hiver passé, 7 décès et 650 cas d'asphyxie, suite aux intoxications au monoxyde de carbone (CO2) ont été recensés par les services de la Protection civile, à Oran. Aussi, en ce début de mois, une femme et sa fille de 2 ans sont mortes par le gaz dans la commune d'Ain El Turck. Les appareils de chauffage issus de la contrefaçon sont à l'origine d'une grande partie de ces accidents domestiques. Pour circonscrire ce phénomène, du moins le prévenir et limiter, au maximum, les risques d'accidents, un nouveau plan impliquant différents secteurs (Santé, Intérieur, Commerce, Energie) a été mis en place, dernièrement. Un décret oblige tout intervenant de livrer une marchandise conforme au contrat de vente et à assumer ses responsabilités, en cas d'anomalies relevées à la réception du produit ou de la prestation qui a été signée. Un autre décret n° 13-328 a, également, été promulgué, en septembre 2013, pour fixer les conditions et modalités d'agrément des laboratoires pour la Protection du consommateur et la Répression de la fraude. Le ministre du Commerce a, également, annoncé la mise en application d'un autre décret sur l'information du consommateur sur les produits électroménagers, notamment. Suite aux nombreux accidents d'asphyxie au monoxyde de carbone enregistrés par les services de la Protection civile, à partir de 2008, dans diverses régions du pays, le ministère du Commerce a interdit la vente des chauffages sans cheminée, suspectés d'être à l'origine de ces décès. Toutefois, la loi interdisant le commerce de ces « bombes à retardement », n'arrive pas à venir à bout de ces « chauffages de la mort » dont la vente se poursuit à Oran, même si c'est sous le comptoir. Par « chauffages de la mort », on entend surtout les appareils qui ne sont pas munis d'une cheminée nécessaire pour évacuer les gaz brûlés, notamment le monoxyde de carbone, un gaz inodore qui provoque des asphyxies entraînant la mort. Ce terme désigne, également, des produits d'imitation provenant de Chine et de Turquie, qui, selon les spécialistes, ne répondent pas aux normes requises. L'intoxication par le gaz de carbone représente un réel problème de santé publique avec un bilan alarmant dont les conséquences humaines sont souvent dramatiques : quand il ne tue pas, il entraîne chez les victimes de graves séquelles, respiratoires, et psychologiques. Des pertes humaines qui auraient pu être épargnées si les consignes de sécurité, les plus élémentaires, avaient été observées. C'est d'ailleurs pour éviter ce genre de drames que la Protection civile lance un appel à la vigilance. C'est aussi pourquoi, dès les premiers froids, une nouvelle campagne d'information et de prévention contre les risques d'intoxication, sera lancée par les services de la Protection civile et la Sonelgaz. Ces derniers insistent sur deux conseils simples : l'entretien des appareils de chauffage ou d'eau chaude et la ventilation des locaux. Les sapeurs-pompiers appellent à la vérification des appareils de chauffage avant leur utilisation. Il est donc préconisé le nettoyage des appareils et des cheminées d'évacuation.