Conformément aux directives du wali d'Oran, M. Abdelghani Zaâlane, la pose des clôtures autour des forêts a été entamée. C'est ce qu'a annoncé lundi un responsable des Forêts sur les ondes de Radio-Bahia. Cette opération a été lancée dans la forêt de Msila, Tafraoui et Canastel pour se généraliser à l'ensemble des sites forestiers que compte la wilaya d'Oran. Cette mesure vise à barrer la route à de nombreux individus qui squattent le domaine forestier comme fut le cas à Coca à El-Hassi et sur les hauteurs d'Arzew à la cité Zabana. En Effet, plusieurs habitations de fortune ont été érigées sur des terrains forestiers mettant ainsi les services de l'Etat devant le fait accompli. L'absence de contrôle et de mesures fermes pour contrecarrer ce phénomène qui menace désormais plusieurs villes algériennes n'a fait qu'accentuer la bidonvilisation des forêts. La Conservation des forêts avait tiré la sonnette d'alarme et plusieurs démolitions ont été entamées notamment au douar Coca. Ainsi, dans un souci de lutter efficacement contre le squat des forêts et l'abattage des arbres, le wali d'Oran a donné des directives pour que des clôtures soient érigées afin de préserver ces espaces. Les indus occupants ont érigé des taudis pour revendiquer par la suite le droit à des logements neufs. Des cas sont souvent dénoncés par les demandeurs de logements qui n'hésitent pas à signaler ce laisser-aller de la part de certains responsables. Malgré les efforts déployés par les services de la Conservation des forêts et leur lutte infatigable, de nouvelles transgressions sont régulièrement enregistrées dans nos forêts. Selon un rapport établi par la commission de l'aménagement urbain et de l'équipement de l'assemblée populaire de la wilaya, 155 bidonvilles ont été recensés dans les différentes communes de la wilaya. Ces nouveaux statistiques fournies par la direction de la programmation et du suivi du budget (ex-direction de la planification et de l'aménagement du territoire-DPAT) indiquent que 32 bidonvilles ont été recensés dans la commune d'Oran. En effet, entre 8.000 et 9.000 constructions illicites et maisons de fortune sont érigées dans ces bidonvilles. Le plus grands nombre des constructions illicites a été recensé aux communes de Sidi-Chahmi, Es-Senia et Hai Bouamama, ex-El Hassi. Il a été décidé de ne reloger que les familles recensées en 2007. Les autres occupants qui se sont installés dans ces bidonvilles après 2007 ne sont pas concernés par le relogement. Ce groupement d'habitation implanté dans sa majorité sur des terrains publics, voit de jour en jour sa superficie s'étendre par l'implantation de nouvelles demeures en tôle ou en matériaux de fortune.