Oran, par sa position géographique, a déjà été exposée à de terribles inondations. La gestion de crise en cas d'inondation peut-être renforcée, mais rien n'empêchera ce genre de catastrophe. Comme à chaque hiver, le risque des inondations plane sur les habitants de certaines communes. C'est la cas de la commune d'El Braya relevant de la daïra d'Oued Tlélat. Une batterie de mesures a été prise par la direction de l'hydraulique pour faire face à ce phénomène. Cette commune va bénéficier d'un important projet de protection contre ces risques naturels. Il est ainsi prévu la réalisation d'un nouveau réseau de collecte des eaux pluviales, des digues de protection et des bassins de collecte. Le cahier des charges relatif à cette opération été élaboré. En effet, chaque année les inondations sont à l'origine de plusieurs désagréments pour les automobilistes et les citoyens de cette commune. Ce projet a pour objectif la protection et la fixation de la population, la préservation des infrastructures (routes, ouvrages hydrauliques, électriques ) ainsi que la sauvegarde des terres agricoles et leur valorisation. Cette action est très attendue par les habitants de ces localités. Ces derniers ont, à maintes fois, lancé des appels aux services concernés pour lancer des travaux pour protéger leur ville contre ces inondations qui risquent d'être désastreuses durant la saison des pluies et qui transforment leur cité en un grand bassin d'eau boueuse. Cette opération entre dans le cadre d'un grand programme de protection de plusieurs communes contre les inondations qui reste l'une des priorités du secteur de l'hydraulique à Oran. Le ministère des Ressources en eau vient également de lancer une importante étude, dans le cadre de la coopération avec l'Union européenne, sur «l'élaboration d'une stratégie nationale de lutte contre les inondations». Objectif : « réaliser un audit de l'existant et l'identification des causes naturelles et entropiques des inondations. C'est dans ce cadre que 85 milliards de centimes ont été débloqués pour protéger plusieurs localités et communes. Ces projets sont répartis sur la commune de Misserghine dont les travaux ont atteint les 35%, Hassi Mefsoukh avec un taux d'avancement de 60%, Sidi Benyebka 55%, alors que pour Sidi Maarouf les travaux ont été lancés dernièrement. Des citoyens habitant à quelques mètres seulement de l'oued à Sidi Maarouf sont menacés par les crues. Ils ont à maintes reprises interpellé les autorités locales pour trouver une solution à ce problème. Selon certains d'entre eux « à chaque averse l'oued déborde et notre quartier se transforme en grand bassin. L'oued dégage des odeurs nauséabondes qui menacent notre santé et celle de nos enfants. Ces derniers et à cause du débordement du oued sont contraints de manquer leur cours», affirment-ils. L'an dernier à Sidi Benyebka une fillette de 10 ans habitant dans un bidonville a été emportée par les eaux de l'oued qui traverse son quartier. La victime qui rentrait de l'école a été emportée par les eaux en furie suite aux intempéries. En effet, plusieurs quartiers et cités entières souffrent à la moindre pluie, des flaques et lacs d'eaux pluviales obstruent tout accès et toute circulation automobile. La Protection civile estimait dans un rapport sur les risques d'inondation qu'il « n'existe pas de régions prémunies contre ce risque et que ces évènements sont imprévisibles dans le temps et dans l'espace. Ces inondations sont les catastrophes naturelles les plus fréquentes et les plus destructrices qui provoquent d'importants dégâts humains et matériels. Dans ce cadre, des études «globales et complètes» des zones inondables de la wilaya seront réalisées par la direction de l'hydraulique. Parmi les communes touchées par ces projets on cite Sidi-Chahmi et El Braya. Pour rappel, trois zones inondables se trouvant dans les communes d'Oued Tlelat, El Mouhgoun et Bir El-Djir entre autres, ont été identifiées par la Protection civile. Les mêmes services indiquent que le risque des inondations est dû au facteur humain, surtout lorsqu'il s'agit des constructions érigées aux abords et dans le lit des oueds, ce qui provoque le débordement des eaux et, par la suite, des inondations.