Les résidents du site précaire du quartier «Mazla» de Aïn Abid, qui n'ont pas été touchés par l'opération de distribution de logements qui se déroule encore dans cette daïra, sont revenus, hier, à la charge pour réclamer le bénéfice de logements ou l'attribution de lots de terrains pour construire et abriter leurs nombreuses familles. Une centaine d'entre eux, affirment des témoins, se sont rassemblés à 10h devant le siège de l'APC de Aïn Abid en demandant à être reçus par les autorités communales. Ils finirent par être reçus, mais par le chef de la daïra et le maire en même temps. Appelés par le chef de la daïra, M. Kafi, les protestataires ont été accueillis au siège de la daïra et ils ont été écoutés. Contacté hier, M. Kafi nous a déclaré qu'il a pris l'initiative de les rencontrer pour leur expliquer que, dans leur cas, ils doivent faire preuve d'un peu de patience parce que les autorités locales sont en train de développer un programme de restructuration des quartiers où se trouve implanté l'habitat précaire et ce programme, compte tenu de son ampleur, va prendre du temps. «C'est un programme fort complexe et il n'est pas facile de mettre en marche une machine telle que celle de la restructuration de quartiers entiers et leur reconstruction», nous a expliqué le chef de la daïra. Et d'ajouter qu'il comprend parfaitement les demandes de ces citoyens qui sont plus ou moins légitimes. «Parce qu'ils sont là depuis des générations, souligne-t-il, qu'ils ont procréé, se sont multipliés et ont fondé des familles. Et ils demandent maintenant à ce que chacun acquiert son indépendance. Et cela passe évidemment par l'acquisition de son propre logement». Enfin, dans le cadre de la restructuration, explique encore notre interlocuteur, il y a ce qu'on appelle la régularisation de l'assiette sur laquelle se trouve le logement précaire. Et il y a déjà un quota de ce genre qui est passé. Mais pour la zone de Mazla, il y a eu 149 bénéficiaires de nouveaux logements et il y a encore une liste qui est en cours d'étude et cela va arriver à quelque 200 aides pour ce quartier seulement. Et le reste va venir. «Nous avons fait comprendre à nos concitoyens qui réclament l'attribution de lots de terrains que cette notion ne figure pas dans le plan de restructuration car le but de ce plan est de reloger des gens et de permettre à d'autres de construire, ou de reconstruire c'est selon, sur l'assiette qu'ils occupent avec l'aide de l'Etat ou par leurs propres moyens, tout en respectant les lois de l'urbanisme. Nous leur avons parlé de régularisation qui rentre dans le cadre de l'étude qui a été déjà faite par la société d'architecture et d'urbanisme (SAU) de la wilaya. Et ils ont été plus ou moins convaincus», a affirmé le chef de la daïra.