Après une attente qui aura duré plus d'une année, un programme d'éradication des trois bidonvilles de la daïra de Aïn Abid sera lancé prochainement, selon le wali de Constantine, qui vient d'annoncer l'inscription des trois lieux lors d'une visite d'inspection dans cette même daïra. Cette dernière a bénéficié d'un programme de 1 000 logements dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire. Il s'agit ainsi des sites de Dhribina et de Mazla, dans le chef-lieu de daïra, et le bidonville de Djafarou dans la commune de Benbadis. Pour rappel, les deux premiers sites, abritant 600 familles recensées, ont déjà été inscrits pour une opération qui devait être lancée en 2007, mais un problème lié au foncier serait la cause principale du retard. C'est le plan d'occupation du sol n°5 (POS), situé sur le territoire de la commune de Aïn Abid, qui a été choisi comme site pour le projet de construction de 600 logements destinés à accueillir les habitants des bidonvilles de Mazla et Dhribina, abritant respectivement 400 et 200 gourbis. Le projet, dont l'étude a été confiée à l'OPGI de Constantine, est en cours de finalisation et sera entamé durant l'année en cours, pour être achevé dans un délai maximum de 18 mois. On apprend que les autorités de la wilaya espèrent même l'inscrire au programme de la prochaine visite du président à la wilaya de Constantine. Il s'agit en fait de libérer les terres contenant des îlots d'habitations précaires dans le quartier populaire de Dhribina qui regroupe, à lui seul, le tiers des habitants de Aïn Abid. La cité, dont la construction remonte à 1958, à l'époque du plan de Constantine lancé par le général de Gaulle, a vu durant la guerre un vaste mouvement d'exode des populations. La cité Mazla, qui compte parmi les plus importants bidonvilles à l'échelle de la wilaya, a connu sa plus grande extension durant la décennie noire du terrorisme. De son côté, la commune de Benbadis, qui englobe à son tour le bidonville de Djafarou avec ses 400 familles, vient de bénéficier d'un terrain pour la construction d'une nouvelle cité d'accueil, avant l'éradication des taudis qui occupent une bonne partie des hauteurs de la ville.