Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Serguei Lavrov, est arrivé, hier, à Alger, à l'invitation du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Au terme de ses entretiens avec Ramtane Lamamra, Serguei Lavrov a, en outre, déclaré que : «nous avons déjà pu constater que nous avons de belles perspectives, quant à notre coopération économique et commerciale et nous devons intensifier les travaux de la Commission intergouvernementale sur la coopération économique et commerciale». Rappelant que les deux pays disposaient, déjà, d'une Commission bilatérale sur la coopération militaire et technique M. Lavrov a indiqué que, tout récemment, les entrepreneurs algériens sont allés à Moscou pour explorer les possibilités de coopération entre les entreprises russes et algériennes. Pour le chef de la diplomatie russe, l'objectif principal de sa visite consiste à «nous entendre, surtout sur l'ensemble des mesures concrètes, permettant de mettre en œuvre la déclaration de partenariat stratégique qui a été signée, en 2001 entre la Russie et l'Algérie, à l'occasion de la visite du président de la République, Abdelaziz Bouteflikla». «Nous accordons une attention particulière, aujourd'hui, à la mise en oeuvre de notre partenariat stratégique, notamment la création des conditions favorables à notre partenariat stratégique, étant donné les problèmes qui existent dans les régions du Proche-Orient, aujourd'hui», a-t-il souligné. M. Lavrov a indiqué avoir «beaucoup apprécié» les efforts déployés par l'Algérie, pour résoudre les crises, en Libye et au Mali et, de manière globale, dans la région du Sahel, affirmant que «nos analyses et nos approches, dans la résolution de ces problèmes sont proches ou convergents». M. Lavrov a soutenu, dans ce sillage, que les deux pays sont d'accord pour que le règlement de toute crise internationale s'appuie «sur les normes du droit international, la Charte des Nations unies», mais également «le respect de la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les Etats et éviter qu'il y ait toute influence sur leur politique intérieure». Il a affirmé que son pays était reconnaissant envers «nos amis algériens» pour le soutien qu'ils «ont apporté» au groupe international d'appui à la Syrie, co-présidé par la Russie et les Etats-Unis». Les arrangements, au sein de ce groupe, approuvés par le Conseil de sécurité de l'ONU visent «à alléger et à améliorer la situation humanitaire, en Syrie, à mettre un terme aux violences et ce, avec le consentement de toutes les parties prenantes, en passant par un processus inclusif qui vise à mettre en oeuvre les résolutions 22 et 54 du Conseil de sécurité de l'ONU», a-t-il ajouté. M. Lavrov a indiqué, en outre, qu'une «vision unanime» s'est dégagée de cette réunion, soulignant la nécessité d' «accélérer le travail» en vue de résoudre le «problème palestinien», en mettant en ouvre «toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU et de tous les autres engagements internationaux, contractés par l'ensemble des parties sur ce problème». «Je suis persuadé qu'après ces négociations, à Alger, nous allons pouvoir coordonner, de façon plus étroite, nos actions sur la scène internationale», a-t-il soutenu. Interrogé sur le marché pétrolier et gazier, M. Lavrov a souligné qu'il y avait «trop de facteurs qui ont une influence sur le marché énergétique et que tous les responsables de ce secteur, dans leurs pays respectifs, doivent en tenir compte, qu'ils soient membres de l'Opep ou non». «Notre ministère de l'Energie a, déjà, instauré un dialogue entre le pays membres de l'Opep et les pays non membres», a-t-il rappelé, précisant que ce dialogue «va se poursuivre (...) pour la recherche d'un équilibre d'intérêts, entre les pays exportateurs et les pays importateurs». S'agissant du gaz, M. Lavrov a indiqué que l'Algérie et la Russie «coopèrent» dans ce domaine, ainsi qu'avec d'autres pays qui font partie du forum des pays exportateurs du gaz, un forum «extrêmement utile». «Nous aurons beaucoup de dossiers à traiter, entre autres, les relations bilatérales et les questions régionales, notamment la situation aux frontières algériennes et ailleurs», avait déclaré M. Lavrov, dans une brève déclaration, à la presse, à son arrivée à l'aéroport international Houari Boumediene'. Le MAE russe a, également, souligné que sa visite, la quatrième qu'il effectue en Algérie, constitue une opportunité pour discuter des relations bilatérales qu'il a qualifiées de «très bonnes».