L'ambassade de France à Alger a démenti hier les informations rapportées par de nombreux journaux sur la situation dramatique des étudiants algériens sur le sol français. «L'ambassade de France en Algérie tient, en réaction au rapport présenté par l'association «Algériens Des Deux Rives et leurs Amis»(ADDRA), à rappeler les actions menées par Campus France Algérie au service de la réussite des projets de mobilité internationale des étudiants algériens», note un communiqué parvenu à notre rédaction qui précise que Campus France Algérie est un service à l'écoute des candidats à la mobilité et organise chaque semaine, gratuitement, des séances d'information, des ateliers d'orientation, des ateliers CV et lettres de motivation chaque semaine. Les étudiants ont également libre accès aux espaces de documentation et aux postes informatiques. « Les frais de dossier demandés par Campus France (6000 DA) ouvrent droit à un espace personnel sur la nouvelle plateforme de candidature « Etudes en France» et à un dialogue direct avec Campus France et les établissements français. La procédure « Etudes en France» est commune à 35 pays permettant un traitement équivalent des étudiants internationaux et régie par un calendrier strict respecté par Campus France Algérie. Tous les dossiers sont traités avant le 31 mai», soutient la même source qui souligne en ce sens que les frais de visas sont diminués de moitié. 5.660 visas « long séjour pour études» ont été délivrés, soit près de 62% de plus par rapport à 2014 à l'issue d'une procédure dont la priorité est la réussite du projet d'études. L'ambassade affirme que, conscient des difficultés que pouvaient rencontrer les étudiants algériens lors de leur installation en France, Campus France Algérie a décidé d'organiser en juin 2015 des séances de préparation au départ en partenariat avec l'Associations Etudiants et Cadres Algériens de France (ECAF). Accessibles sur entrée libre à tous les étudiants inscrits, ces séances permettent, selon l'ambassade, aux étudiants d'avoir une présentation des différentes démarches administratives et un échanges de questions/réponses avec les étudiants de l'association actuellement en France. «Les présentations sont enregistrées et diffusées sur la chaîne You Tube de l'ECAF et de nombreuses ressources sont mises en ligne sur le site internet de Campus France Algérie», explique la mission diplomatique française qui ajoute que l'Agence Campus France a organisé, en novembre 2015 à Paris, la première réunion des associations qui viennent en aide aux étudiants algériens. Selon l'ambassade, étaient notamment présents l'Union des étudiants algériens de France (UEAF), Droit aux étudiants algériens à la réussite (DEA Réussite), l'Association des étudiants algériens de Reims (AEAR), Etudiants et cadres algériens en France (ECAF) et la Fédération nationale des Associations algériennes de France (FNAAF). «Ensemble, il a été décidé de poursuivre la réflexion sur l'intensification de l'information sur les conditions d'installation et de vie en France et notamment la création du premier annuaire des associations étudiantes algériennes en France permettant aux étudiants d'avoir des relais pour poser leurs questions. Ce document sera communiqué à tous les étudiants qui entament leurs démarches de demande de visa d'études», explique encore l'ambassade de France à Alger qui a tenu à relever à ce rendez-vous l'absence de l'Association ADDRA en dépit de plusieurs relances afin de l'associer à cet annuaire. « Le sondage que l'ADDRA a réalisé concerne un panel d'étudiants ne représentant qu'1,5% de la population estudiantine algérienne», lit-on dans le communiqué qui a tenu également à souligner que l'Etat français accueille près de 300.000 étudiants internationaux avec les mêmes avantages accordés aux étudiants français. « A titre d'exemple, les faibles frais d'inscription à l'université (256 euros pour un master) : l'Etat français prend en charge l'essentiel du coût des formations, soit en moyenne 10.000 euros par étudiant et par an. Les étudiants algériens ont accès tout comme les autres étudiants internationaux à la sécurité sociale étudiante, à l'aide au logement (APL), aux réductions des titres de transport et aux tarifs préférentiels pour la vie culturelle», note l'ambassade qui soutient que les centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous) ont mis en place le portail www.messervices.étudiants.gouv.fr permettant notamment de créer un dossier social étudiant pour le logement ou encore d'avoir accès à Lokavitz, centrale du logement étudiant référençant toutes les annonces de location. «L'Agence Campus France a également mis en place les « guichets uniques», dispositifs mis en place lors de la rentrée universitaire afin de faciliter l'installation et l'intégration des étudiants en mobilité. Différents organismes et institutions y assurent des permanences (Préfecture de Police, CAF, l'OFII, le CROUS, etc.) afin d'accompagner les étudiants tout au long de vos démarches», précise-t-on de même source non sans rappeler que l'ambassade de France valorise également le retour des compétences et a lancé France Alumni Algérie, premier réseau des anciens étudiants algériens en France permettant les échanges et le partage d'expériences avec les étudiants tout en association le monde économique et professionnel. Enfin, l'ambassade a tenu à mettre à la disposition de tous les étudiants algériens qui suivent des études en France plusieurs sites pour s'informer et se renseigner, le cas échéant. Il s'agit notamment du site Internet www.algerie.campusfrance.org, Page Facebook officielle : Campus France Algérie Twitter:@CampusFrance_DZ et France Alumni Algérie: www.algerie.francealumni.fr Il faut rappeler que l'association ADDRA dont le siège est basé à Paris a, à l'occasion d'une conférence de presse organisée samedi dernier au siège de la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH) à Alger, dénoncé les conditions de vie des étudiants algériens dans l'Hexagone en critiquant sévèrement Campus France mais aussi en accusant les autorités consulaires algériennes d'avoir abandonné des compatriotes.