L'incomparable anarchie qui a régné en maître absolu, au cours de la dernière saison estivale, dans la région côtière d'Aïn El Turck, en charriant un incroyable lot varié de couacs, ne semble, en toute vraisemblance, selon le constat établi sur le terrain, pas provoqué le déclic attendu chez les responsables concernés et ce, pour éviter une situation similaire, cet été. Beaucoup de leçons auraient, en effet et en principe, dû être tirées de l'éventail d'imperfections qui a, énormément, contrarié et déçu, en même temps, un grand nombre de vacanciers, venus de différentes contrées du pays, et ce, au point que certains d'entre eux, ont juré d'opter, l'année prochaine, pour une autre destination. La flagrante et tant décriée insalubrité des lieux, notamment des plages, a grandement, contribué à l'offre d'une piètre qualité des conditions de séjour, alors que l'absence totale d'animation, qui aurait bonifié, un tant soit peu, l'ambiance, en effaçant la morosité et le climat délétère, ont constitué les principaux facteurs attribués au gâchis de la dernière saison estivale. L'incivisme et sa fratrie qui n'ont pas eu à faire de grands efforts ont, également, participé à leur manière, à noircir davantage le peu reluisant tableau. Les estivants ont constaté, à leurs dépens, le diktat imposé par les exploitants des solariums clandestins, les pseudos-gardiens de parkings, les jets skis, en étant obligés de le supporter, durant leur séjour. « C'était, en quelque sorte, à prendre ou à laisser » a résumé un riverain de Paradis-plage. Ce triste état de fait a été à l'origine d'une large diversité de répercussions négatives des déplorables conditions de séjour pour les vacanciers et par ricochet de la dégradation de l'environnement, qui va crescendo, dans cette région côtière, appelée, ironie du sort, à participer, pleinement, à l'essor du Tourisme, l'un des poumons de l'économie du pays. « A mon humble avis, nous avons, encore, à apprendre pour prétendre d'être en mesure de promouvoir le Tourisme, en dépit des nombreuses potentialités qu'offre notre contrée. Ce n'est, certainement, pas avec ces véritables villages de constructions illicites et autres alignements de masures hideuses, sur les plages, qui ne cessent de foisonner, que nous réussirons à forcer l'admiration. Il est nécessaire de rebrousser les manches et d'entamer, d'ores et déjà, des opérations régulières avec un suivi rigoureux, à même d'apporter des correctifs, qui permettront d'améliorer les conditions d'accueil, pour les vacanciers attendus l'été prochain, d'une part, et du cadre de vie de la population de cette contrée, d'autre part », a fait remarquer, au Quotidien d'Oran', un vieux riverain de la localité de Bouisseville, avant d'ajouter : « ce n'est pas en lançant précipitamment, à la veille de la saison estivale, des opérations d'embellissement anodines, que nous parviendrons à leurrer notre monde et le convaincre, ainsi, à nous accorder de bonnes notes ». D'autres remarques, encore beaucoup plus pertinentes et lourdes de sens, ont été formulées, à ce sujet, par nombre d'autres interlocuteurs, adeptes du rétablissement de l'ordre, dans tous les sens du terme. Exploitant les bonnes conditions météorologiques qui ont prévalu les derniers jours des vacances scolaires de printemps, nombre de familles ont décidé de bivouaquer, l'espace d'une demi-journée ensoleillée, dans les zones boisées, ceinturant la petite localité côtière de Madagh et celles longeant les chemins vicinaux serpentant sur les hauteurs de la commune d'El Ançor. Ces familles ont, rapidement, désenchanté, en constatant la malheureuse transformation de ces zones en de véritables lieux de beuveries pour des jeunes et moins jeunes et de rencontres de marginaux, créant, ainsi, un climat malsain en ces lieux. En réalité, ces zones boisées, qui étaient, jadis, les lieux privilégiés de bivouac pour les familles, ont commencé, au fil des jours et en l'absence d'une véritable opération d'assainissement, à tomber en déchéance. « Ce n'est, hélas, plus un endroit pour une sortie d'oxygénation, en famille. L'ambiance s'y est beaucoup dégradée », a commenté, avec une pointe de dépit, un habitué des lieux en question. D'autres interlocuteurs, natifs de cette région, ont invoqué les temps jadis. « Je me souviens, très bien, de l'époque au cours de laquelle il régnait une ambiance conviviale sur les plages, résultant du suivi et de leur entretien réguliers. Ce n'est, malheureusement, plus le cas, aujourd'hui ». Une remarque, qui ne fait que résumer le triste constat des plages, à quelques semaines de l'ouverture de la saison estivale, qui s'annonce d'ores et déjà, chaude dans tous les sens du terme.