La SNTF se prépare à l'exploitation « des trains à grande vitesse », et atteindre rapidement les standards internationaux dans les flux ferroviaires. Le directeur général de la SNTF, M. Yacine Bendjaballah, est revenu, hier lundi, sur le dernier contrat paraphé dimanche à Alger avec la compagnie des chemins de fer française (SNCF), en marge des travaux de la commission de haut niveau algéro-française portant sur la formation aux métiers du chemin de fer. Dans une déclaration à la radio chaîne 3, il a indiqué que les deux compagnies « ont conclu dimanche à Alger un accord pour la formation de cheminots ». Il s'agit, selon M. Bendjaballah, « d'un accord cadre qui s'inscrit dans la continuité de ce qui a été signé le 25 septembre de l'année dernière. C'« était un accord d'intention, maintenant les choses ont avancé: il y a une commission qui a travaillé sur ce dossier et cela s'est soldé par un contrat cadre qui a défini la formation qu'on aura avec la SNCF ». En outre, le contrat a ciblé plusieurs priorités, selon le DG de la SNTF, dont la mise en place « d'un audit du niveau de la formation, ensuite la formation des formateurs avec création de quatre écoles dont trois sont déjà réceptionnées (Annaba, Rouïba et Batna), et une quatrième en perspective à Oran. Et donc on aura des promoteurs pour la formation dans ces instituts ». Pour ce volet de la coopération avec la SNCF, « les objectifs ont été arrêtés, et ils sont d'accord », a expliqué M. Bendjaballah qui a relevé que « nous voulons atteindre le standard international avec les nouveaux moyens en termes de matériel roulant ». Il a rappelé sur ce chapitre que l'Etat a affecté à la Société nationale des transports ferroviaires 127 milliards de dinars « pour améliorer la qualité du matériel roulant, la formation d'un bon niveau, le développement du réseau ». Et puis, il souligne qu' « il faut se préparer aux trains à grande vitesse, avec la prochaine réception de la nouvelle ligne rapide vers le mois de septembre prochain ». Concernant la fabrication de rames neuves en Algérie, il a expliqué que « c'est un projet qui avance bien. On va annoncer la naissance d'une entité qui sera capable de monter des rames de trains localement ». Le contrat « a été paraphé hier (avec la SNCF), et c'est l'unité d'Annaba qui est en train de procéder au montage des rames, puis on va passer au montage des autorails ». La compagnie des chemins de fer française devra accompagner la SNTF sur plusieurs projets, dont la formation du personnel ainsi que la formation des formateurs pour ce nouveau type de matériels, et « nos besoins sont immenses, car au niveau de la formation on est très faible, et pour cela il faut être accompagné par la SNCF », insiste M. Bendjaballah. Quant au matériel roulant, il a indiqué qu'il y a trois projets en cours de réalisation, dont la commande de 30 locomotives pour développer le fret ferroviaire. Il a annoncé que 10 parmi ces 30 locomotives seront réceptionnées fin mai prochain dans les ports et seront injectées « rapidement dans le circuit car on manque beaucoup de moyens de traction ». L'autre grand projet est le Corail Algérie (trains classiques de banlieue) « qu'on va acheter chez Alstom pour un coût de 22 md de dinars avec 17 rames dont la première sera mise en exploitation en 2018 ». Ce sera, selon M. Bendjaballah « le dernier contrat, car après 2018, on va réaliser ici en Algérie les rames » des autorails. Il y aura également pour la modernisation du rail algérien, le troisième volet qui porte sur « la rénovation de 200 voitures pour un coût de 8 md de dinars » à neuf et un design agréable avec wagon bar et une 1ère classe. Pour le fret, M. Bendjaballah a assuré que les 30 locomotives prévues vont faire passer le fret ferroviaire de 2% à 17% du transport terrestre à l'orée de 2020. « Il est temps de mettre le paquet pour que le train soit considéré comme un moyen de transport sécurisé et fiable », a-t-il dit. Par ailleurs, les trains de banlieue seront renforcés avec une nouvelle ligne à grande vitesse entre Birtouta et Zeralda qui va rouler à 160 km. Elle sera réceptionnée en septembre prochain, outre le projet de ligne à grande vitesse entre Oued Tlelat et la frontière avec le Maroc, qui sera probablement réceptionné dès l'année prochaine, selon le DG de la SNTF qui a rappelé les projets de modernisation des trains de banlieue soumis « à une forte demande, dont la banlieue algéroise ». M. Bendjalballah a annoncé qu'il y aura un nouveau système de gestion du trafic ferroviaire pour la banlieue algéroise, qui « va nous permettre d'augmenter le nombre des trains et aller jusqu'à 23 heures pour rattraper les horaires du métro ». Par ailleurs, M. Bendjaballah, qui a indiqué que les pertes de la SNTF dues au non paiement du ticket de train est de 30% sur une recette globale de 1,7 milliard de dinars. Estimant enfin qu'il n'y aura pas de TVG en Algérie, pour le moment du moins, le DG de la SNTF a cependant rappelé que la première ligne à grande vitesse qui roulera à 160 km/heure sera mise en exploitation au mois d'octobre prochain entre Birtouta et Zeralda, dans la wilaya d'Alger, et dans le futur « on aura des trains roulant à 220 km/heure ». « Cela va donner un impact social important », a-t-il commenté.