Lorsque la pluie est tombée il y a environ deux semaines, une hausse très sensible des prix des légumes, qu'ils soient de saison ou non, a été constatée. Mais la persistance de la chaleur et du soleil a poussé les commerçants à revoir leurs prix à la baisse pour diverses raisons, comme nous l'ont expliqué certains. En effet, avec l'effet de serre à cause de la chaleur précoce, les légumes mûrissent plus vite et les agriculteurs sont donc obligés de les cueillir et les vendre même à des prix assez bas. En outre, toujours à cause de la chaleur, les gens se tournent vers d'autres nourritures, comme le l'ben, le lait caillé et le couscous, ou même une salade variée avec un morceau de pain, et évitent donc d'acheter trop de légumes, faisant jouer la loi de l'offre et de la demande en leur faveur. Ainsi, nous avons constaté que la pomme de terre (celle de Mostaganem ou locale) coûte entre 30 et 35 DA après avoir atteint les cimes à 60 DA et plus, le poivron et le piment sont descendus à 80 DA (120 DA auparavant), la tomate ne dépasse pas les 50 et 60 DA après avoir plané à 90 DA, il n'y a pas longtemps. Les oignons verts ont repris leur place à 35 DA (50 à 65 DA il y a quelques jours). C'est aussi le cas de la carotte, du navet, de la courgette et de la betterave qui sont vendus entre 30 et 40 DA. Mais les haricots verts et la laitue continuent de coûter trop cher, respectivement à 180 et 120 DA le kilo, et restent boudés par les ménages. L'ail, avec la venue de la nouvelle fournée', revient à de meilleurs sentiments en ne dépassant guère les 300 DA le kilo alors qu'il a coûté jusqu'à 800 DA il y a juste deux ou trois semaines. Par contre, les fruits continuent de narguer le consommateur même si la fraise est descendue à 250 DA le kilo, alors que l'orange, en fin de saison, dépasse ce prix (250 DA), la banane reste toujours à 240 DA et plus le kilo, en attendant l'entrée sur le marché des fruits de saison qui se font encore désirer. Il faut dire aussi que les fruits qui étaient importés et qui ne le sont plus qu'en quantités minimes ont vu leurs prix atteindre plus que les hauteurs : la pomme est à partir de 400 DA le kilo, le kiwi dépasse les 1.500 et les autres fruits à l'avenant, comme le raisin qui est proposé à partir de 2.700 DA et les pêches à plus de 4.500 DA. La pastèque vaut entre 150 et 200 DA le kilo. Pour les viandes rouges, elles sont toujours vendues à partir de 1.000 DA le kg pour la bovine et 1.500 DA pour l'ovine, alors que le poulet continue de nourrir les bas salaires en gardant un prix relativement modeste à 170 DA le kilo plein et 230 DA le kilo vidé. La sardine ne connaît aucun répit et vaut au bas mot 400 DA le kg avec des pics réguliers de 700 et 800 DA, alors que les poissons blancs sont vendus à partir de 600 et jusqu'à 2.500 DA et plus pour les plus nobles. Ceci à un mois et quelques jours du mois de Ramadhan. Est-ce le calme qui précède la tempête ?