Conséquence du battage médiatique, de la pression citoyenne, du recul des ventes pour cause de cherté, prise de conscience des ménages ou de l'injection d'une certaine quantité de pomme de terre, stockée dans les chambres froides, le prix de ce féculent vital pour les Algériens, a opéré un léger retour vers le bas, en s'affichant, quand même, entre 75 et 85 DA le kilo, au lieu des 95 et 100 DA, il y a quelques jours, seulement. En effet, que ce soit dans les marchés, chez les épiciers ou aux abords des routes, la pomme de terre est cédée à partir de 75 DA, pour une qualité, somme toute, normale, et les gens, peut-être par peur de voir son prix reprendre son ascension, à cause de la pluie, en achètent par quantités assez importantes. Pourtant, même à 75 DA le kilo, la pomme de terre reste chère et nombreux sont ceux qui préfèrent acheter un poulet plutôt que 5 kg de pomme de terre : «je préfère acheter un poulet à 500 ou 600 DA plutôt que me faire arnaquer par ces suceurs de sang», nous a lancé un quinquagénaire qui venait, d'ailleurs, de se disputer avec un marchand de légumes qui vendait la pomme de terre à 85 DA: «mais il vous refilera le petit calibre pour remettre les meilleurs tubercules, à ses amis», reprit le quinquagénaire, quand il nous vit demander le prix de la pomme de terre, à ce vendeur. Ceci pour la reine' alors que pour le reste des légumes, les prix sont demeurés les mêmes ou ont augmenté, légèrement, comme l'oignon qui a gagné 10 DA en passant de 50 à 60 DA le kilo ou la tomate qui passe de 80 à 90 DA, en quelques jours, et pour une qualité plutôt médiocre. Les carottes, les navets, la betterave, les aubergines et les courgettes sont vendues entre 70 et 90 DA, les poivrons ne descendent pas au-dessous des 100 DA, de même que la salade laitue. Les haricots verts sont cédés à 150 DA, les haricots à écosser à 250 DA et le chou-fleur trône à 120 DA. Le chou vert, pas très prisé par les clients, vaut, quand même, 80 DA le kilo, au moment où les artichauts valent entre 150 et 200 DA, hors saison, bien sûr. Du côté des fruits, le raisin, en fin de saison, coûte entre 350 et 500 DA, la banane entre 170 et 200 DA, les pommes sont à 80 DA pour les petites «locales» et à 250 DA pour la «royale» d'importation. Les premières oranges valent 200 DA le kilo et les mandarines, encore vertes, sont cédées entre 150 et 250 DA. Quant aux dattes, leur prix varie de 150 DA pour la basse qualité à 600 DA pour la très succulente Deglet Nour, et encore pas celle de 1er choix. Les poires sont, aussi, de la partie entre 100 et 200 DA, les kiwis produits en Algérie valent 250 à 300 DA et les grenades, très prisées pour leur valeur nutritive, sont vendues entre 100 et 150 DA le kilo. Les légumes secs ne sont pas en reste et ont connu des hausses assez importantes, comme les haricots blancs, cédés à 180 et 200 DA, les lentilles à 130 DA, le même prix pour les pois cassés et entre 140 et 190 DA pour les pois chiches. Le poulet coûte entre 240 DA le kilo plein et 350 DA pour le poulet vidé, alors que la dinde vaut 400 DA pour le tout-venant et 950 DA l'escalope ou le foie. Les viandes rouges ovines ne descendent pas à moins de 1.400 DA et les bovines sont cédées entre 850 et 1.600 DA, pour les meilleurs morceaux. Le foie, ovin ou bovin, est hors de portée des bourses moyennes puisqu'il frôle les 3.500 DA pour l'ovin et les 2.800 DA le bovin. La sardine, quant à elle, est vendue entre 200 et 400 DA le kilo, selon l'endroit et la qualité, le matin ou l'après-midi. Il ne faut pas oublier, aussi, les autres denrées alimentaires qui connaissent des augmentations de prix, parfois plus importantes, mais qui demeurent cachées car presque personne n'en parle, comme les boissons gazeuses dont le litre coûtait en général moins de 20 DA et qui dépasse les 60 DA, actuellement. Les fromages, toutes marques et toutes formes confondues, ont connu plusieurs augmentations de leurs prix, en l'espace de 2 ou 3 années, seulement, sans que les gens en parlent.