Hier, nous est parvenue la nouvelle de son décès. On savait qu'il était malade depuis plusieurs années, mais on supposait que sa robuste constitution et, surtout, sa joie de vivre l'éloigneraient quelque peu du terme de son existence. Neddar Belazreg était plus connu sous le diminutif de Zrégo, a éclaté au sein de la grande USMO de la décennie 50, aux côtés de ses glorieux aînés, les Bendjahene, Fenoun, Tahar, Larbi, Moussa et Boudjellal alors qu'il était junior. Au cours de cette même période, il était un titulaire indiscutable en sélection d'Oranie de cette catégorie où les places étaient pourtant chères. Doté d'une technique remarquable et d'un excellent jeu de tête, Zrégo était promis à une grande carrière. Mais à l'instar de nombreux sportifs, la guerre de libération fut une parenthèse obligatoire. Après l'indépendance, il a rejoint les rangs de l'ASM où il a évolué aux côtés des Pons, Larbi, Djillali, Moussa, Ouahrani, Bouziane et Zaïter notamment. Tous ceux qui l'ont connu persistent à croire que Zrégo n'a pas eu une carrière à la mesure de son talent. Peut-être à cause d'un dilettantisme avéré, contrairement à la plupart de ses contemporains pour qui le football était une activité primordiale dans leur existence. En dépit de ce trait de caractère, Zrégo a connu les honneurs de la sélection d'Oranie après 1962 sous la houlette de son parent, le célèbre entraîneur Echeikh Ouaddah et Chibani avec comme coéquipiers les Sikki, Dey, Kerroum, Amara, Beddiar, Ouis et bien d'autres. Pour notre part, nous retiendrons de Zrégo l'image d'un gentlemen aux goûts raffinés qui avait le sens de l'humour. L'enterrement aura lieu mercredi prochain. Nul doute qu'il sera accompagné à sa dernière demeure par une foule de sportifs.