L'USMBA est de retour en Ligue 1, une année après sa relégation, mais la situation actuelle que traverse le club n'incite guère à l'optimisme. C'est du moins l'impression qui se dégage du côté de la Mekerra. Si les milliers de Belabésiens ont bien accueilli ce retour parmi l'élite, il n'en demeure pas moins que la plupart d'entre eux sont loin d'être rassurés. L'été risque d'être plus chaud que prévu à Sidi Bel Abbès en raison de la situation qui prévaut au sein du club avec une reprise des entrainements reportée plusieurs fois au grand dam du nouvel entraîneur Cherif El Ouazzani. La liste des libérés non encore établie pour arrêter l'effectif en raison de la situation confuse des joueurs qui n'ont pas été régularisés. Ajoutez à cela le blocage du compte par les créanciers, Baghdad Benaissa, l'ancien président, Hôtel Eden, Bira, Mechiche et les autres. On parle d'une dette évaluée à plusieurs milliards de centimes. Les faits sont là, pratiquement tous les responsables qui se sont succédé à la tête de l'USMBA sont partis sans que personne ne leur demande de rendre de compte à qui de droit. Pourtant une démission d'une société par actions est soumise aux lois du code de commerce et des décrets exécutifs régissant les clubs professionnels de football. Aujourd'hui, c'est le désordre à l'USMBA. En somme, moult interrogations taraudent l'esprit des inconditionnels des 'Vert et rouge» qui ne veulent pas du tout revivre le scénario de la saison écoulée. Le DG de l'USMBA, Bensnada Djillali, clame haut et fort que la mauvaise gestion des années précédentes a été préjudiciable au club où il s'est passé des choses graves dans la gestion des affaires de l'équipe. En tout cas, les dirigeants actuels se trouvent dans une situation inconfortable pour désamorcer la crise financière et régulariser les joueurs. Ce qui complique en quelque sorte la tâche du coach qui aurait souhaité disposer de tous les joueurs dans de meilleures conditions psychologiques. A cet effet, une rumeur a même circulé quant à l'ouverture du capital, jeudi passé, mais finalement dénuée de tout fondement. De ce fait, Bensnada Djillali s'est engagé dans une course contre la montre pour éviter l'implosion en essayant de trouver les ressources financières nécessaires. A propos du recrutement, huit nouveaux éléments ont été engagés. Il s'agit des Benbot (ex- USC), Kouriba (ex-ESS), Nemdil (ex-ESS), Benabderrahmane (ex-RCR), Bachiri (ex-MCA), Amiri (ex-USMB), Amrane (ex-DRBT), Hendou (ex-MCA), et le retour de Labid (ex-CRBBB). Selon notre enquête, à Sidi Bel Abbès, on ne semble pas emballé par ces arrivées comparativement à d'autres noms évoqués dans l'entourage du club, tels que les Bouazza (CRB), Seguer (MCA), Benmoussa (USMA), Bourdim (USMA). Toujours à propos de l'effectif, Abdat et Bennai ont préféré changer d'air, l'USMH pour le premier et le NAHD pour le second. D'autres éléments ayant contribué à l'accession pourraient leur emboîter le pas à l'image de Sidhoum et Lamali dans la mesure où la direction tarde à régler leurs dus, plus Hadji dont le profil intéresse l'USMH. Concernant le stage d'intersaison, on a appris que les dirigeants ont programmé deux regroupements, le premier à Tlemcen et le deuxième en Turquie. Mais la priorité des priorités pour le club est de régulariser les joueurs, arrêter la liste de l'effectif et fixer la date de la reprise. Pour Cherif El Ouazzani, l'équipe est en retard dans la préparation et il est impératif de commencer le plus tôt possible.