En dépit de la nouvelle règlementation délimitant les zones de baignade en ce qui concerne la navigation des jet-skis et autres embarcations de plaisance, promulguée la veille de l'entame de la saison estivale par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, les pilotes de ces engins n'en font qu'à leur tête et ce, en slalomant au milieu des baigneurs. Sur les plages d'Aïn El Turck, cette infraction est allègrement perpétrée par ce que les estivants qualifient de « chauffards de la mer », qui expose ainsi les baigneurs notamment les enfants à des périls. Les accidents mortels qui ont terni les vacances des estivants les années précédentes sur cette côte, destination privilégiée de millions d'estivants de différentes régions du pays, ne semblent à priori pas avoir déclenché un déclic de conscience à même d'éradiquer définitivement cette transgression à la loi sur la navigation. Sur les plages d'Aïn El Turck, les estivants ne cessent de dénoncer ce malheureux état de fait, qui a été à l'origine de nombreuses altercations entre les pilotes des jet-skis et les baigneurs. « Un engin m'a carrément frôlé, je l'ai échappé par miracle. Il ne s'est même pas arrêté et le plus grave je ne pense pas qu'il m'a vu. C'est aberrant ! Cette infraction a déjà été à l'origine du décès d'une fillette sur cette plage quatre années auparavant, qui a été fauchée par un jet-ski à cinq mètres du rivage et ce, sans compter les victimes sur les autres plages. Malheureusement, rien n'a été entrepris depuis pour tenter d'y mettre un terme», s'est insurgé avec une pointe de dépit un habitué de la plage de St Germain. Des déclarations similaires dénonçant vivement les dangereuses exhibitions dans les zones de baignade ont été formulées à ce sujet par des vacanciers désappointés, en séjour d'agrément dans cette contrée. Toujours est-il que selon le constat établi sur les plages de ce littoral, cette transgression, qui semble très répandue, suscite le courroux des estivants qui lancent un appel pressant aux responsables concernés pour prendre des mesures contre ces contrevenants avant l'irréparable. « J'ai surtout peur pour mes enfants. Dès qu'ils rentrent dans l'eau, je me poste sur le rivage pour les surveiller. A l'instar des autres vacanciers, je ne cesse pas d'interpeller les pilotes de ces engins de la mort pour qu'ils s'éloignent de la zone des baigneurs. Ils font la sourde oreille évidemment et certains n'hésitent pas à répliquer en s'exprimant à travers des propos vulgaires », a fait remarquer un quinquagénaire.