Détruites pendant la période du terrorisme et discréditées, les zaouïas sont en quête de réhabilitation pour devenir des lieux de culte véhiculant la paix et la tolérance. Si durant cette période noire qu'a traversé le pays la visite des mausolées a été diabolisée par l'extrémisme religieux, aujourd'hui, les cheikh de zaouïa appellent au retour de cette tradition loin de tout amalgame sur la religion. C'est ce message que les participants au 2ème colloque sur « la pensée soufie: discours prônant la paix et la tolérance», organisée à la mosquée Abdelhamid Ibn Badis par la zaouïa Sidi El-Hasni pratiquant la tariqa taybia, ont voulu faire passer pour lutter contre la violence que connaît le monde actuellement et cette haine envers l'islam qui prend de plus en plus de l'ampleur. Le cheikh de la zaouïa de Sidi El-Hasni, Hassane Chérif El Wazani, estime que la visite des mausolées ne doit pas être diabolisée mais plutôt considérée comme un acte qui aide à renforcer la foi en dieu par le récits de versets coraniques et «tawassoul». En aucun cas cette visite ne peut être considérée comme un acte qui ouvre les portes du «chirk» ou pour créer un intermédiaire entre Dieu et les fidèles. Pour ce cheikh, le colloque a pour objectif de répandre la paix et la notion du vivre-ensemble. Redonner à l'islam sa place en tant que religion de paix et de tolérance et combattre toutes les idées de haine et d'exclusion. La tenue de ce colloque a coïncidé avec la célébration du 10ème anniversaire de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Une occasion propice, selon les organisateurs du colloque, pour parler de la réconciliation et la paix après toute la violence qu'a vécue la population et de faire de ce concept un moyen pour aller de l'avant.
