Coup de tonnerre à Relizane. Le RCR vient d'écoper d'une interdiction de recrutement et d'une défalcation de trois points par la LFP pour ne pas avoir honoré ses engagements envers les anciens joueurs ayant quitté le club et qui ont déposé leurs contrats au niveau de la CRL. Une première en Algérie mais surtout une tache noire qui vient ternir l'histoire du Rapid. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette décision a mis à nu la gestion catastrophique des dirigeants du RCR lors de l'exercice précédent. Après avoir averti le club, le sommant d'apurer sa situation vis-à-vis de ses anciens joueurs, la LFP a frappé fort. La nouvelle est tombée tel un couperet pour les milliers d'inconditionnels du Rapid qui ont du mal à y croire. Mais il fallait s'y attendre dans la mesure où c'était prévisible eu égard à l'anarchie ayant prévalu dans la gestion. Dans cette mascarade, la responsabilité incombe aux dirigeants ayant effectué le recrutement de la saison écoulée sans être capables de tenir leurs engagements. Aujourd'hui, la direction du RCR est en train de récolter ce qu'elle a semé. Selon certains témoignages de personnes de Relizane ayant requis l'anonymat, Hakim Bouhenni et les frères Azzi sont les responsables de cette confusion qui risque d'hypothéquer l'avenir du RCR. Déjà, Tiaïba s'est engagé avec un club qatari sans que le Rapid en tire profit, pour ne citer que cet exemple. Cet été, Chaouchi (MCA) a résilié son contrat pour aller à l'ASO et Mahsas, qui a paraphé un contrat avec le Rapid, a opté pour le RCA. Encore plus, Bouhenni, le président du club et ses proches collaborateurs ont été humiliés après que le gérant d'un hôtel à Sétif eut réquisitionné le bus du club jusqu'à la régularisation des frais d'hébergement de l'équipe ! Selon le communiqué de la LFP, le RCR n'a pas appliqué les décisions de la CRL, à savoir le versement des salaires dus aux joueurs. Pourtant, le club a été averti et malgré plusieurs avertissements, la situation n'a pas évolué d'un iota, le club étant dans l'incapacité de prendre en charge les montants des arriérés des salaires. En conséquence, la commission compétente, après examen des décisions de la CRL, a décidé d'appliquer dans toute sa rigueur la réglementation. On a des difficultés à admettre que l'un des clubs les plus endettés puisse s'aventurer à recruter la bagatelle de quinze nouveaux joueurs. A moins que les dirigeants aient voulu duper les inconditionnels du Rapid. Devant la décision de la LFP de remettre les licences des nouvelles recrues sans épuration de la dette de six milliards représentant les salaires des anciens joueurs, le président Hakim Bouhenni brandit la menace de retirer le club du championnat car, pour lui, le Rapid a été lésé par la LFP. Quant à l'entraîneur Bouakaz, il affirme que tous les joueurs sont qualifiés. Ce qui signifie clairement que lui aussi a été induit en erreur. Pour sa deuxième année parmi l'élite, le RCR traverse une période catastrophique à la veille de la reprise du championnat par la faute de l'incompétence, l'anarchie et surtout l'intérêt personnel qui ont prévalu au détriment du club. Comme l'a si bien dit un célèbre entraîneur français : « Heureusement que l'incompétence n'est pas inscrite dans le code pénal ». Les autorités locales doivent impérativement intervenir avant qu'il ne soit trop tard. La sonnette d'alarme est tirée pour éviter au club de fâcheuses conséquences. La solution vient d'un changement radical à tous les niveaux, avec la venue de personnes sages, crédibles et surtout d'investisseurs dignes de ce nom pour remettre le club sur orbite et éviter surtout la relégation.