Attendus au tournant après la polémique qui a entouré leur première sortie ratée contre le Cameroun à Blida, comptant pour les qualifications au Mondial 2018 en Russie, et tout ce qui s'en est suivi comme tapage médiatique après le départ du Serbe Milovan Rajevac où bon nombre de cadres ont été pointés du doigt, les Verts à l'unisson qui devaient se transcender pour se racheter à Uyo face au Nigeria dans l'espoir de se repositionner dans le groupe B et reconquérir le cœur de leurs fans, n'ont pu concrétiser leur promesse sur la pelouse d'Akwa Ibom stadium qui s'est fondu comme neige au soleil ce dimanche face à des Nigérians qui ne nous étaient pas supérieurs, mais qui ont su profiter seulement de la naïveté de notre défense pour remporter une victoire qui leur permet de marquer leur territoire en tête du tableau avec six points au compteur devançant de quatre points le Cameroun tenu en échec sur ses terres par la Zambie qui ferme la marche du groupe avec l'Algérie. A présent, une question s'impose d'elle-même : les protégés de Georges Leekens qui était optimiste dès sa prise des fonctions où il n'a pas manqué de louer la qualité du groupe, ont-ils hypothéqué leurs chances de réaliser la passe de trois et être présents en Russie ? Mathématiquement, le coup est toujours jouable et rien n'est perdu même si les Verts accusent cinq points de retard qui seront certes difficiles à rattraper. Mais au vu de la bonne prestation des camarades de Bentaleb qui relança son équipe en seconde période sur un tir canon à la 66', l'espoir demeure toujours car il reste douze points en jeu, ce qui n'est pas négligeable d'autant que la troisième journée des éliminatoires n'aura lieu que dans neuf mois et demi avec toutes les incertitudes qui peuvent naître d'un tel décalage où beaucoup de choses peuvent intervenir notamment au niveau des effectifs et du groupe, lequel est appelé à relever un autre challenge lors de la phase finale de la CAN 2017 qu'abritera le Gabon du 14 janvier au 5 février. Pour en revenir à cette affiche, disons que la défense qui demeure le maillon faible des trois compartiments, a montré de nouveau ses limites en commettant deux fautes impardonnables à ce stade de la compétition, une mauvaise appréciation de Belkaroui a profité à Moses qui profita de cette offrande pour donner l'avantage à son équipe à la 25' avant que Obi Mikel ne double la marque suite à un mauvais alignement de la défense. Outre le compartiment défensif qui demeure à l'avenir l'un des grands chantiers de Georges Leekens, l'attaque n'a pas répondu à l'attente à l'exception de Brahimi, lequel malgré le manque de compétition fut le meilleur algérien en distillant de bons ballons à ses coéquipiers, lesquels se sont distingués par un manque flagrant de réalisme, à l'image de Bentaleb (36') et Taïder à deux reprises aux 37' et 45' ratèrent l'immanquable. En seconde période, les Algériens montrèrent un meilleur visage, mais la chance leur tourna leur dos, car privés d'un penalty à la 73' tout en concédant un troisième but signé Moses dans le temps additionnel.