Alors que des instructions fermes ont été adressées par le wali à l'ensemble des services concernés pour éradiquer toute nouvelle construction illicite sur le domaine public, de nouvelles constructions ont été érigées, depuis cet été, au site dit Coca', notamment à la sortie du bidonville, en allant vers la corniche supérieure. Ce bidonville qui ne cesse de s'étirer au fil des ans, happe, chaque année, des parcelles de la forêt. Au moins une dizaine de constructions illicites ont été construites, depuis le début de l'année sur ce site ainsi que celui situé près du terminus des bus. Erigé sur le domaine forestier, le bidonville, en perpétuelle extension, n'a pas épargné des arbres plantés le long de l'axe routier et qui ont été, tout simplement, arrachés pour permettre la construction d'habitations précaires et l'extension du bidonville au lieu-dit Coca'. Une zone, connue depuis longtemps pour son phénomène de «bidonvilisation» qui semble devenir irréductible. Des riverains habitant à proximité, affirment que les lots de terrain de quarante mètres carrés se vendent et s'achètent entre 10 et 20 millions de centimes. Il faut signaler que certaines parties de ce groupement d'habitations se trouvent enchevêtrées, telles des favelas brésiliennes. Ce phénomène des constructions illicites est devenu, aussi, un business. Les constructions sont vendues et revendues, d'autres en location, une vraie mafia s'est érigée. Il est à noter que depuis le début de l'année, la campagne de lutte contre les constructions illicites, dans les zones forestières, lancée par la Conservation des forêts, a permis de récupérer 240 points forestiers et l'éradication de 2.620 constructions illicites. Toutefois, le phénomène persiste et des individus véreux s'adonnent, toujours, à des pratiques astucieuses, en érigeant des constructions illicites et les revendre dans un délai très court, avant que les services concernés n'entament les procédures de démolition. En effet, selon le constat établi sur le terrain, des dizaines de masures hideuses, érigées, au vu et au su de tout un chacun, à l'aide de parpaings et de la tôles ondulées, ont fait leur apparition, dès l'entame de la saison estivale, à la sortie de ce bourg, sur les deux côtés de la route, menant à la municipalité de Mers El Kébir, par la corniche supérieure. Ce déplorable état de fait contribue, malheureusement, à l'ampleur de la dégradation de l'environnement, avec les amas d'ordures ménagères, déposées par les indus occupants des constructions illicites, qui jonchent désormais ces lieux. Toujours est-il que la bidonvilisation, qui semble gagner du terrain dans les deux sens du terme, à une cadence effrénée dans certaines zones de la wilaya d'Oran, gangrène grandement l'environnement et enlaidit, au fil des jours, les paysages. L'hideux regroupement de baraques qui vient de naître à la sortie dudit bourg, constitue l'une des preuves irréfutables. Selon les déclarations formulées au Quotidien d'Oran' par les habitants du quartier, ces nouvelles constructions ont été érigées, récemment, toujours sur l'axe gauche de la route menant vers la corniche supérieure. En contrebas, près du terminus du bus, c'est tout un autre bidonville composé de plus d'une cinquantaine de masures qui a vu le jour. Au sein de ces lieux, visible à l'œil nu, pour les usagers de cet axe routier, très fréquenté durant la saison estivale, des individus étaient afférés à l'installation d'une canalisation des eaux usées qui donne directement sur la route.