Le conflit relatif aux réserves du RCR à l'encontre de l'USMBA continue de susciter bien des commentaires. Chacun y va de son propre avis au moment où les inconditionnels relizanais et belabésiens sont dans l'expectative. Pour certains observateurs, l'USMBA risque seulement une amende « dans la mesure où dans le règlement, on se base sur des supports sportifs où seul le nom du partenaire officiel Mobilis doit figurer ». Pour d'autres, l'USMBA risque de lourdes sanctions en cas de confirmation du non-respect des règlements régissant la Coupe d'Algérie ou manquement aux obligations de l'article en question. En effet, l'USMBA risque de perdre le match sur tapis vert, outre une amende de 100.000 DA et une suspension de participation à la Coupe d'Algérie pour les deux saisons suivantes. Mais il faut convenir que le RCR ne sera pas qualifié en cas d'élimination de l'USMBA et ce sera, dans ce cas, l'USMA qui en tirerait profit en étant exempte. A cet effet, les responsables de l'USMBA sont convoqués aujourd'hui pour être auditionnés avant que la commission compétente ne tranche d'une manière définitive. Pour Abdelghani El Hanani, le président de l'USMBA, il n'y a pas lieu de s'alarmer car, pour lui, sa direction n'est en aucun cas responsable de cette situation. En revanche, pour les dirigeants du RCR, le règlement qui régit la Coupe d'Algérie a été bafoué pour non-respect de l'article 10. Entre les avis des uns et des autres, il reste la commission compétente qui devra trancher sur la base des rapports des officiels et non sur les déclarations des dirigeants des deux clubs. Selon notre enquête et des sources très proches de l'affaire, les responsables du RCR ont signalé à l'arbitre et aux officiels cet impair relatif aux panneaux publicitaires avant d'enregistrer et de prendre des photos pour argumenter leurs réserves, l'opérateur de téléphonie mobile Mobilis étant le sponsor officiel de la Coupe d'Algérie, à partir des 32èmes de finale. Une autre source nous a affirmé que l'USMBA, en tant que club organisateur, n'a pas respecté l'alinéa 4 et, par l'installation d'autres panneaux publicitaires, elle a enfreint la réglementation. Voilà donc une affaire qui risque de faire couler beaucoup d'encre et mettre dans l'embarras les gestionnaires de notre football. Sept ans après l'avènement du professionnalisme, certains clubs continuent d'être gérés avec des réflexes d'amateur. Comment peut-on parler de professionnalisme si l'on n'est pas capable de gérer une simple affaire de panneaux publicitaires ? Bizarre, n'est-ce pas ? A présent, les dirigeants de l'USMBA et les responsables du stade du 24-Février se démarquent de cette affaire pour que leur responsabilité ne soit pas engagée. Voilà une preuve tangible que notre football est malade de ses dirigeants et des gestionnaires de clubs qui ne se soucient que du recrutement et de leurs gains dans les transactions des joueurs et entraîneurs.