Bonne nouvelle, les autorités de la ville de Tiaret semblent déterminés à redonner une seconde vie à la légendaire source de Aïn El Djenane, fermée depuis plus de dix années. Une enveloppe financière de quarante-six millions de dinars a été dégagée par la commune pour faire rejaillir la source, «avec un forage à partir duquel la fontaine sera alimentée», a indiqué le maire à la radio locale. «Les travaux de rénovation de la source ont déjà commencé, a-t-il déclaré, avec l'espoir de voir la source rejaillir avant l'été prochain». Asséchée par la main coupable de l'homme, Aïn El Djenane a déjà fait l'objet de plusieurs études durant les dernières années sans jamais arriver à la faire rejaillir. En effet, plusieurs études ont été initiées par l'assemblée populaire communale en fin de mandat, mais sans arriver à trouver une solution viable pour cette source, à portée symbolique pour les Tiarétis et première des armoiries de l'antique Tihert. Mais malgré les assurances des élus locaux, les Tiarétis restent pessimistes quant à un éventuel sauvetage de Aïn El Djenane, aujourd'hui tristement abandonnée à son sort. Fermée depuis presque dix ans, en laissant un goût de cendre dans la bouche de nombreux Tiarétis, la source asséchée n'est plus aujourd'hui qu'un «vestige» qui n'attire plus le regard du passant, comme blasé par tant de gâchis. En attendant (peut-être !) de reboire un jour de l'eau désaltérante de Aïn El Djenane, la récupération des eaux pour les besoins de nettoyage de la ville et d'arrosage des espaces verts ou encore l'érection d'une cascade en aval de la source pour améliorer l'aspect esthétique de la Place des Martyrs, a longtemps été évoquée comme l'option la plus probable pour redonner vie à la légendaire source.