Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, multiplie ses sorties médiatiques ces derniers temps en prévision de l'assemblée générale électorale de la FAF qui interviendra, au plus tard, le mois de mars prochain. Cette AG se tiendra juste après la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations prévue au Gabon du 14 janvier au 5 février 2017. Les résultats de l'équipe nationale dans ce tournoi sont déterminants quant à l'avenir de Raouraoua à la tête de la FAF. L'équipe nationale ayant perdu tout espoir de se qualifier au Mondial-2018 de Russie, à moins d'un miracle, est ainsi tenue de se racheter à la CAN du Gabon. Le président de la FAF ambitionne de décrocher le titre de champion d'Afrique au Gabon pour assurer sa réélection à l'occasion de la prochaine AGE de la fédération. Un mauvais résultat à la CAN pourrait sonner le glas pour Raouraoua qui demeure le premier responsable de l'équipe nationale et, par conséquent, des résultats des Verts. Le président de la FAF, qui gère l'équipe nationale comme son propre club, a consommé trois entraineurs depuis le Mondial-2014, provoquant une instabilité au sein de la sélection nationale. Une situation qui ne plaide pas en faveur de Raouraoua qui s'est retrouvé otage des joueurs, lesquels interviennent dans le choix et le limogeage des entraineurs. Tous ces éléments ont affaibli la sélection, ce qui risque de se retourner contre Raouraoua, lequel a engagé à la hâte l'entraineur belge Georges Leekens au poste de sélectionneur national. A présent, Raouraoua se retrouve en train de rectifier le tir et de corriger les déclarations de Leekens, refusant de s'engager d'une manière ferme quant aux chances de consécration de l'Algérie à la CAN. Le président de la FAF fait de cette CAN son «programme de campagne» d'où ses sorties médiatiques et ses déclarations quant aux potentialités de l'équipe nationale de réaliser de bons résultats. Toutefois, il semble que le président de la FAF n'a pas d'autres programmes en dehors de l'équipe nationale. La formation et le développement demeurent les parents pauvres de la FAF. Il est vrai que des entraineurs ont été formés et d'anciens internationaux ont participé à ces stages de formation. Mais force est de constater que ces anciens internationaux ne figurent pas dans les staffs techniques des différentes sélections. A l'approche de l'AG élective, le président de la FAF a également pris des mesures à même de satisfaire les clubs. Ces derniers peuvent recruter autant d'entraineurs qu'ils souhaitent durant la saison, alors que les entraineurs n'avaient droit qu'à deux licences par saison. Le nombre de joueurs à recruter durant le mercato hivernal a également été revu à la hausse, passant de trois à cinq joueurs. D'autres mesures devraient être prises par Raouraoua en prévision des élections de la FAF. Cependant, le salut de Raouraoua passe par les bons résultats de l'équipe nationale, bien que ces résultats ne soient pas pérennes du fait de l'absence d'un programme de développement et de formation.