Malgré la mise en place par les pouvoirs publics de dispositifs destinés à faciliter l'insertion des personnes aux besoins spécifiques dans la société, cette catégorie lutte chaque jour contre son mal et ses conditions. La loi de 2002 a beau prévoir un quota d'emplois réservés aux handicapés (1% dans chaque organisation), personne ne le respecte. Dans le cadre des efforts de l'agence de wilaya de l'emploi (ANEM) d'Oran, une trentaine de handicapés ont été intégrés dans des postes d'emploi. Dans une déclaration faite en marge de la Journée nationale des personnes aux besoins spécifiques, M. Kahloul Daoud, directeur régional de l'ANEM, a indiqué que 14 handicapés ont été intégrés dans le domaine de l'industrie et 11 dans les services entre autres. Le même responsable a indiqué qu'une cinquantaine de contrats de placement de personnes aux besoins spécifiques seront prochainement signés. L'ANEM d'Oran prévoit le placement d'une centaine de handicapés d'ici la fin de l'année. D'autre part, la majorité des associations dénoncent l'ignorance des clauses stipulant l'obligation de recrutement de travailleurs handicapés à hauteur de 1% de l'effectif employé. Les employeurs prétextent toujours préférer verser une indemnité au fonds de la solidarité que de recourir à des employés handicapés pourtant compétents et dont l'invalidité ne nuit pas au poste à pourvoir. Par ailleurs, dans le cadre du partenariat entre le ministère de la Solidarité nationale et celui de la Formation professionnelle, depuis 2013, les malvoyants peuvent bénéficier de formation en standard téléphonique. Les stagiaires, en plus des cours théoriques, bénéficient également de stages pratiques. Cette année, une quarantaine de malvoyants ont bénéficié de cette formation à Oran. Une trentaine ont été insérés grâce aux efforts de l'union des malvoyants de la wilaya et de l'agence nationale de l'emploi en 2016. Toutefois au même titre que les autres personnes aux besoins spécifiques, les malvoyants se sentent toujours lésés en matière d'emploi. L'inspecteur régional du travail de l'Oranie a insisté sur une meilleure coordination entre tous les acteurs du secteur pour faire bénéficier les handicapés de plus d'opportunités d'emplois permanents ou provisoires. La coordination doit être meilleure entre l'inspection du travail, l'agence nationale de l'emploi et la direction de l'action sociale pour faire bénéficier les handicapés d'opportunités d'emplois à titre permanent ou temporaire. La loi 09-02 du 8 mai 2002 portant protection des personnes handicapées et leur promotion en Algérie stipule dans son article 27 qu'un taux de un pour cent (1%) au moins des postes dans des entreprises économiques est réservé aux personnes handicapées.