La campagne de moissons-battages a été lancée ce samedi par le ministre de l'Agriculture, Abdesselam Chelghoum, dans la ferme agricole de Moulay Najem en présence du wali d'Adrar et des agriculteurs de la région. La surface concerne cette année 5.600 hectares de blé dans toute la wilaya. Une production de 210.000 quintaux est attendue, a-t-on appris des services agricoles. Au lancement de cette campagne, le ministre a insisté sur la culture du blé tendre dans le sud afin de réduire la facture d'importation de l'Algérie. Dans une rencontre avec les agriculteurs de la wilaya, le ministre s'est engagé à lever toutes les entraves auxquelles font face les agriculteurs, avouant que la bureaucratie existe toujours dans le secteur. L'octroi des terrains agricoles pour investissement ou pour les petits projets agricoles sera facilité. Des instructions fermes ont été données pour faciliter l'octroi des terrains surtout aux jeunes, parce que l'avenir de l'Algérie est dans l'agriculture. La commune d'Adrar à elle seule enregistre plus de 8.000 demandes de petites fermes agricoles, qui dorment dans les tiroirs de l'administration depuis plus cinq ans, a-t-on appris d'un élu de la commune. Le ministre de l'Agriculture a pris connaissance des préoccupations des agriculteurs, notamment le transport des aliments de bétail ainsi que l'écoulement du produit qui est un grand problème pour les producteurs. Il s'est engagé à prendre en charge ces problèmes, avant de mettre en exergue l'intérêt de la constitution de coopératives pour consolider la coordination entre les services responsables, les producteurs et les éleveurs, à la faveur du cadre réglementaire existant relatif à la création des coopératives. Dans la commune de Fenoughil, le ministre a visité une exploitation spécialisée dans la culture du maïs. Des orientations ont été données pour adapter la production du maïs à la culture fourragère pour le développement de la filière du lait à l'échelle nationale. Une orientation qui s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère pour le développement de la production du lait. Le programme du ministère pour le développement de la filière ne peut aboutir que par l'extension des surfaces dédiées aux cultures fourragères, surtout que la wilaya d'Adrar renferme un sol fertile qui s'adapte à une production rentable de ces cultures. Le ministre a convié, à ce titre, les maïsiculteurs à opter pour la production du maïs d'ensilage, au détriment du maïs en grain, par l'utilisation de l'irrigation sous pivot, car la maïsiculture requiert une importante irrigation, comparativement à la culture de maïs d'ensilage. L'exploitation agricole visitée par le ministre consacre une superficie de 300 hectares à la maïsiculture, irrigués sous 10 pivots, pour une production de 12.000 tonnes de maïs au titre de l'actuelle campagne, soit un rendement de 40 tonnes/ha, selon les données fournies à la délégation ministérielle. L'usine privée de transformation de la tomate constituait un véritable partenariat entre investisseurs et producteurs sur lequel de larges espoirs sont fondés pour développer cette filière, fierté de la wilaya d'Adrar surtout durant les années 80. Des décisions ont été prises en faveur de cette unité implantée à Reggane, pour l'octroi d'un prêt bancaire pour étendre ses activités, et l'attribution d'une superficie de 2.000 hectares pour contribuer à développer sa chaîne de production et accroître les capacités de production de conserves de tomate (concentrée et ordinaire). M. Chelghoum a appelé, à cette occasion, à l'encouragement et l'accompagnement de toute production nationale susceptible d'avoir un impact positif sur le consommateur et réduire la facture d'importation des produits de consommation, conformément à la nouvelle orientation du gouvernement dans le cadre du nouveau modèle économique national. La dernière étape de la visite du ministre était une exploitation agricole privée, développant une activité aquacole, dans la localité de Meraguène à 13 km d'Adrar. Un investissement de 14 milliards de centimes a été engagé pour réussir cette activité. Des assurances contre la fièvre aphteuse Pendant sa visite, le ministre a confirmé la découverte de quatre foyers de fièvre aphteuse dans quatre wilayas du pays. L'existence d'autres cas n'est pas écartée. Les wilayas concernées sont Médéa, Relizane, Bordj Bou-Arréridj et Sétif. C'est une souche très présente dans certains pays africains comme le Niger, selon le ministre. L'apparition de cette épidémie est liée aux mouvements de cheptel, ce qui explique l'instruction donnée par le ministère de suspendre tout mouvement de cheptel entre les wilayas, notamment du sud vers le nord. L'instruction est transmise aux walis et aux services de sécurité. Une campagne de vaccination sera entamée dès lundi 17 avril. Toutes les mesures préventives ont été prises pour circonscrire et empêcher la propagation de la fièvre aphteuse.