Des dizaines de demandeurs de logements sociaux, de plusieurs quartiers et cités de la ville, se sont rassemblés, hier, devant le cabinet du wali pour dénoncer l'énorme retard que connaît l'opération de leur relogement, appelant le premier responsable de la wilaya à intervenir pour accélérer les choses et mettre fin au calvaire qu'ils vivent depuis longtemps. Les protestataires sont, tous, bénéficiaires de décisions de pré-affectation, depuis janvier 2013, «mais depuis ce temps c'est quasiment le silence radio», déplorent-ils, déclarant être des cités de Ziadia, d'El Mansourah, de Boumerzoug, El Gammas, pour la périphérie de la ville, mais aussi de quartiers du centre- ville comme, la rue Larbi Ben Mhidi, Bab El Kantara, le Coudiat, l'avenue Belouizdad, etc. Certains demandeurs représentent de vrais cas sociaux, à l'instar d'une quadragénaire qui est hébergée chez des parents à la cité du Bosquet, dont le mari est mort sans avoir profité du logement tant promis, avec en sus des enfants en bas âge. Elle a trouvé refuge chez son père, mais jusqu'à quand ? «Mon mari a déposé sa demande il y a près de 20 ans», dit-elle. D'autres protestataires clament «nous réclamons que l'on procède, rapidement, au tirage au sort du 2ème quota de 1.550 logements sociaux restant d'un ensemble de 3.000 unités classées rouges. Le tirage au sort qui tarde à être organisé, alors que celui du 1er quota de 1.450 a eu lieu, depuis plus de 2 ans, maintenant, dont les bénéficiaires ont, tous, payé les cautionnements à l'OPGI sans pour autant qu'ils soient logés». Concernant le reste des bénéficiaires de décisions de pré-affectation (plus de 10.000 cas), «nous réclamons également l'affichage de la liste le plus tôt possible», exigent-ils. «Car la majorité d'entre nous sont des gens âgés dont nombreux sont morts, sans voir le fameux toit décent tant promis, qui ont déposé leurs dossiers de demande de logements depuis 1990». En plus, noteront-ils, «la plupart des demandeurs de ce type de logement, appartiennent à des familles modestes sinon démunies, qui vivent dans des conditions précaires et difficiles, habitant des appartements étroits avec des loyers dont ils ont du mal à régler à temps». Les protestataires qui voulaient voir le wali en personne, n'ont pu le faire. «Il est occupé et accompagne le ministre de la Justice, en visite de travail et d'inspection dans la ville», leur a-t-on dit. Ils se sont dispersés dans le calme.