De nombreux demandeurs de logements de type social, venant de Bab El Kantara, de la cité Emir Abdelkader etc., ainsi que des exclus des récents relogements et autres titulaires de recours de plus d'une quinzaine de cités menacées par les glissements de terrain (la cité S'miha, la rue des Maquisards, le quartier de Saint Jean ainsi que de la vieille ville de Souika et Rahbet Essouf), ont tenu hier un sit-in devant la daïra pour réclamer leur relogement rapide. Selon le représentant du quartier de Bab El Kantara, M. Hichem, «nous sommes plus de 340 bénéficiaires de décisions de pré-affectations depuis janvier 2014 ; cependant, depuis, c'est le silence radio des autorités et nous nous demandons ce qui se passe». Il ajoute «il y a eu au mois de juillet dernier le tirage au sort d'un premier quota, représentant près de la moitié des 3000 bénéficiaires des décisions en question et classés «rouge», à reloger en priorité, mais il n'y a eu aucune suite». Et de poursuivre, «c'est à s'interroger sur quelle base les classements (rouge, orange et vert) sont faits, parce qu'en vérité beaucoup de demandeurs du quartier méritent d'être classés prioritaires, mais sont tous, à l'instar de la majorité des figurants sur la liste, portés sur la couleur orange, chose qui est contestée par les concernés». Les bénéficiaires du «social» d'autres quartiers rapportent des faits similaires et déclarent venir pour les mêmes préoccupations. Les habitants des sites menacés par des glissements de terrain, pour leur part, dont la majorité écrasante des résidents ont déjà été déménagés à la nouvelle ville de Ali Mendjeli ou de Massinissa, réclament que l'on «tranche dans le cas des recours et qu'ils soient fixés une fois pour toutes». Et il s'agit là de près d'une quinzaine de quartiers et cités qui n'ont pas bénéficié de logements lors des dernières opérations d'évacuation qui ont touché leurs sites et à qui il a été demandé d'introduire des recours, qu'ils se sont pressés de faire, disent-ils, mais qu'ils attendent depuis plusieurs mois et même plusieurs années pour certains, comme ceux du terrain Amirouche et la cité Boudraa Salah. A indiquer qu'à deux ou trois reprises, hier, les protestataires dont le nombre est estimé à près de 200 personnes (hommes et femmes) ont fermé la route longeant la daïra pour faire pression et être reçus par son 1er responsable. Finalement, reçus par le chef de daïra, les protestataires ont été avisés qu' «il reste le 2ème tirage au sort de 1.550 bénéficiaires, dont les listes seront bientôt affichées dans tous les quartiers», non sans exhorter ses vis-à-vis à «introduire des recours et de dénoncer tout indu bénéficiaire porté sur les listes en question». Et de les rassurer, par ailleurs, qu'il existe encore «4.000 autres logements du même type à distribuer».