Lancée depuis 2009 l'opération d'assainissement des quais du port d'Oran a permis d'enlever près de 2.000 conteneurs en souffrance, apprend-on de sources proches du port d'Oran. Nos sources indiquent que cette opération a permis de faire face au volume croissant du trafic marchand. Nos interlocuteurs indiquent que dans leur majorité, ces conteneurs ont été importés par des particuliers sans respect de certaines règles liées au transit et autres procédures administratives. Or, l'administration du port est contrainte d'appliquer la nouvelle loi qui prévoit l'enlèvement des marchandises en moins de 21 jours. Dans le cas contraire, leurs propriétaires doivent régulariser les situations administratives pour pouvoir enlever leur marchandise. Les importateurs seront dans l'obligation de payer les pénalités de retard par rapport à la levée de leurs produits. Dernièrement, un responsable du port, avait indiqué à la radio locale que le nombre des conteneurs en souffrance au port est passée de plus de 1.800 en 2009 à 4 seulement cette année. Ces mesures entrent dans le cadre de l'amélioration des prestations et des services de l'Entreprise portuaire d'Oran (EPO). L'extension du terminal à conteneurs et la modernisation de ses équipements constituent aussi une priorité pour les responsables de l'EPO pour faire face au volume grandissant des marchandises en transit, à l'instar du projet d'extension du terminal de containers du port d'Oran lancé en juin 2014 pour pouvoir traiter plus d'un million de containers par an. En dépit des travaux que connaît l'EPO pour la réalisation de grands projets, le volume des marchandises est en nette hausse avec le traitement de 9 millions de tonnes par an. L'EPO accorde des réductions sur les prestations de services allant jusqu'à 50 pour cent au profit des opérateurs qui exportent leurs produits à partir du port d'Oran. Cette procédure est une application de l'instruction du ministère de tutelle portant sur la promotion des exportations hors hydrocarbures. Des zones logistiques dotées de toutes les commodités ont été aménagées cette année. Elles disposent de tous les moyens notamment des équipements électriques pour wagons frigorifiques destinés à la préservation des produits périssables. Dans le même contexte on rappellera le projet du port sec implanté à El-Hamoul, commune de Tafraoui. Les travaux de ce «dry port» ont été confiés au groupe Cosider via sa filiale des travaux publics. Le futur port sec s'étendra sur une plus de 15 ha. Il aura la double fonction d'un centre de transbordement de cargaisons maritimes vers des destinations à l'intérieur des terres et d'un lieu de stockage, regroupement et transit de marchandises.