Des habitants des zones précaires et de bidonvilles, demandeurs de logements sociaux, ont quasiment assiégé hier la daïra, réclamant d'être reçus par son 1er responsable pour lui faire part de leurs préoccupations. Il s'agit des habitants de Boumerzoug, de la cité Emir Abdelkader, de Ziadia et de Oued El-Had, pour l'habitat précaire, de ceux des bidonvilles de Djaballah 1 et 2 et des demandeurs de logement de type social de Kouhil Lakhdar, Bab El-Kantara, Sidi Mabrouk, etc., et ce, depuis huit heures du matin, disent certains d'entre eux. Les agents de police avaient fort à faire pour convaincre les protestataires de se calmer et ne pas déborder des trottoirs et gêner la circulation. Selon des demandeurs de Sidi Mabrouk, qui disent avoir déposé leurs dossiers depuis près de 20 ans, «c'est le flou total qui entoure les attributions de ce type de logements, on nous annonce qu'il y a des milliers d'unités à distribuer avant la fin de cette année 2017, mais on ne voit rien venir». «Pire, dira l'un d'eux, je peux dire que c'est même un silence intrigant, qui domine ces derniers temps, et ce après avoir annoncé plusieurs dates d'attribution, reportées à chaque fois. C'était d'abord pour le mois d'octobre de l'année dernière, puis un 1er report pour décembre 2016, un 2e au mois de février et mars, ensuite on ne parle plus. Pour ce qui a trait à la distribution à Constantine, on n'en parle pratiquement plus et c'est pourquoi nous sommes venus aujourd'hui ici, pour voir le chef de daïra et s'enquérir de nos dossiers», soutient le concerné. Des habitants de bâtisses précaires de Boumerzoug et de Oued El-Had déclarent faire partie de près de 40 cas, pour la 1re cité, et plus de 30 autres, pour la 2e, considérés comme des nouveaux mariés de 2013 et 2014 et hébergés encore chez les parents, et voulant avoir des logements indépendants. Ils disent vouloir profiter du transfert de leurs parents, prévu cette fin juin à l'UV 18 de Ali Mendjeli. Les habitants des bidonvilles de Djaballah 1 et 2 déclarent être les «oubliés» d'une opération de relogement qui a touché leurs bidonvilles en 2015, escomptant faire prévaloir leur droit au relogement avec des preuves à l'appui. Pour sa part, le chef de daïra continuait à ne recevoir que les seules personnes convoquées.