L'histoire regrettable qui s'est produite à la cité Daksi Abdesselem, où un individu a saccagé un terrain de jeux pour enfants, risque de se reproduire avec ces terrains mateco qui reviennent chaque été hanter les nuits des habitants. L'indignation gagne du terrain au sein des habitants dont les bâtiments sont mitoyens de ces terrains qui ont fonctionné à un rythme infernal durant le ramadhan et cela va durer encore tout l'été. Dès la rupture du jeûne, les rencontres de football se succèdent les unes aux autres, sans répit, jusqu'à une heure tardive. «Qui peut nous sauver de ces nuisances ? On n'en peut plus de rester éveillés jusqu'à 2 heures du matin à cause du bruit provoqué lors des rencontres de football accueillies par le terrain mateco du quartier», se plaignent les habitants des bâtiments entourant le terrain dressé au beau milieu du quartier. Des insultes, des bagarres violentes, des cris des supporters, très nombreux lors de certains matches, rendent la vie très difficile à ces habitants, qui parlent d' «un véritable cauchemar». Souvent, ces terrains sont exploités par des jeunes des quartiers eux-mêmes, et cela constitue un obstacle pour les habitants qui envisagent de protester par les tous les moyens contre les nuisances provoquées par le terrain mateco. Certes, raillent les résidents dans le voisinage des terrains mateco, «le terrain rapporte de l'argent pour les gérants, alors que les habitants, eux, se partagent le casse-tête». En tout cas, il faut trouver une solution à ce problème, soit en discutant à ce propos directement avec les gérants, soit user du recours aux autorités administratives pour imposer un programme strict et à respecter rigoureusement. Un programme qui interdirait en premier lieu la programmation des matches au-delà de minuit, par exemple, comme cela se fait pour les troupes de musique et DJ lors des fêtes de mariages. Ce n'est pas compliqué et cela arrangerait tout le monde. D'autres avis, qui reconnaissent qu'il faut trouver moyen de respecter la quiétude des citoyens, considèrent que cet environnement est naturel dans les cités populeuses, tout en rappelant que ce sont les habitants qui ont revendiqué la création de ces espaces de jeux pour sauver les jeunes de l'oisiveté et ses dérives.