L'histoire, relayée par les réseaux sociaux, a fait un grand bruit dans tout Constantine. Un homme d'un certain âge s'est permis d'arracher le matériel de jeux pour enfants (toboggan, glissoire ), aménagé dans un petit espace public à la cité Daksi, ce qu'on appelle une aire de jeux pour enfant. Le bonhomme agissait en plein jour, devant tout le monde. Et, poussant plus loin l'outrecuidance, pour être sûr qu'aucun enfant ne viendrait plus jouer en utilisant le matériel qu'il n'a pu détacher du sol, car nécessitant des moyens spécifiques, l'homme a entaché à l'huile de véhicule tout ce qui est resté fixé au sol, ainsi que les objets détachés et qu'il a laissé sur place, qui ont été également maculés à l'huile. La réaction des citoyens est unanime pour condamner cet acte de vandalisme, et dénoncer l'incivisme de certains habitants qui ne sont pas du tout disposés, dans leur esprit, à vivre en communauté. Les aires de jeux spécialement aménagées un peu partout dans les quartiers, les anciens quartiers résidentiels et les nouveaux, souvent sur revendication des associations de quartiers, attirent de nombreux enfants qui viennent jouer, développer leur motricité et leur imaginaire, du moins c'est ce qui est visé par ces jeux. Mais, cet habitant en a décidé autrement, en détruisant tous les jeux installés non loin de chez lui. La cause de son geste, on peut la deviner, les cris et le bruit en général provoqués par les enfants lui mènent la vie dure. Ce sont-là des désagréments qui l'empêchent de faire la sieste, et d'avoir des moments de calme chez lui. Et dire que cela se passe un 1er juin, jour de la célébration de la Journée mondiale de l'enfance. A-t-il raison ou est-t-il dans le tort ? Certains habitants n'ont pas hésité de le défendre, expliquant qu'«il faut vraiment vivre près de cet enfer pour comprendre son geste». Les enfants viennent jouer sans être accompagnés par leurs parents ou des adultes, et les jeux se terminent souvent dans le chaos des bagarres, des insultes, des gros mots qu'on balance les uns aux autres, mettant en gêne les habitants du voisinage, notamment les malades. Parfois, on se sauve de la maison pour ne pas avoir à entendre ces insultes devant son père et sa mère. On essaie de disperser les enfants, de les dissuader de revenir jouer à l'endroit s'ils ne sont pas plus sages, mais rien à faire. Ils convergent tous vers le même endroit de jeux, et créent un climat infernal tout autour. Mais, il n'est pas dit que cela justifie pour autant les actes de vandalismes commis à Daksi. De sources concordantes, on a appris que le mis en cause a été interpellé par la police pour le grief de destruction de biens publics.
