«Au GCM, chaque clan a son propre entraineur et ses propres joueurs», avions nous écrit ces derniers jours. Cela s'est confirmé lors de la signature des contrats des nouveaux joueurs. Plusieurs éléments retenus par le staff technique ont été marginalisés par la direction et, tout comme certains proches de l'équipe dont nous tairons les noms, pointent d'un doigt accusateur les Mouadem Abdelkader, plus connu sous le surnom de Dakoucha, Lakhdar Belloumi et le revenant Mokhtar Mekioui. Contacté, Belloumi a tenu à dégager sa responsabilité de cette opération de recrutement. «Je n'ai rien à voir dans ce conflit, d'autant plus que je viens de rentrer du Maroc. C'est Dakoucha qui est responsable du recrutement et de la gestion proprement dite de l'équipe», dira l'ex-international. L'improvisation et la gestion à l'aveuglette, pour ne pas dire anarchique, dévoilent d'emblée l'irresponsabilité des dirigeants qui mènent le GCM directement à la dérive. Une situation désolante qui illustre bien l'image d'un club qui, depuis quelques années, est pris en otage d'intérêts personnels. Comment peut-on oser s'immiscer dans le travail du staff technique en exigeant des joueurs ramenés par quelques pseudo-managers ? Pourquoi exige-t-on la signature de tel ou tel élément sans l'aval du staff technique ? Les réponses à ces questions se trouvent chez ceux qui se sont accaparés du pouvoir et ceux qui se sont acharnés à maintenir Ali Meriah à la tête du club, alors que celui-ci n'est pas, pour des raisons de santé, en mesure de gérer le club. Résultat ? Les supporters sont montés au créneau pour annuler la séance d'entrainement d'avant-hier en raison du conflit entre la direction et le staff technique. Il a fallu l'intervention du service d'ordre pour éviter tout dérapage. Mohamed Yessaâd, l'entraîneur adjoint, qui ne veut pas cautionner l'anarchie, a menacé de claquer la porte. Mohamed Kadaoui, l'entraîneur en chef, n'est pas chaud pour poursuivre l'aventure. Quant à Mohamed Benhemna, dont la démission a été refusée par le DJS, il a décidé de prendre du recul concernant la gestion de l'équipe première pour ne pas contribuer à cette mascarade. Les accusations fusent de partout, les réunions secrètes et les contacts se multiplient, le staff technique se trouve dans l'expectative et les inconditionnels assistent impuissants au fiasco programmé pour une chute qui se profile à l'horizon. Le nouveau wali de Mascara, les autorités locales qui se proclament serviteurs de la jeunesse et des militants du développement du football national, sont interpellés pour mettre fin à ces défaillances qui sont en train de mener le club de la Cité d'Abdelkader vers la dérive. Tout le monde à Mascara connait ceux qui travaillent dans l'ombre sans se soucier de l'intérêt du Ghali et sans respect aucun pour son histoire et ses milliers de supporters. «On ne souffre jamais que du mal que nous font ceux qu'on aime. Le mal qui vient d'un ennemi ne compte pas», a dit Victor Hugo. Ce proverbe sied bien au Ghali de Mascara où certaines personnes sont en train de ternir l'image de leur club sans prendre conscience des graves préjudices. Seule l'intervention du wali peut sauver le club du regretté Hadj Mokhtar Berrahal, des Djaker, Baker, Baghdous, Belaâouni, surnommé 'Rigla'' et les autres notables de la ville de Mascara.