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Une mise en scène qui remémore «Canossa»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 31 - 07 - 2017


Pour fixer la date et le lieu où se tiendra la prochaine tripartite, le Premier ministre n'était pas tenu de réunir autour de lui pour en décider les partenaires sociaux du gouvernement, ses prédécesseurs à la primature ont été les « maîtres du temps » et se contentaient de faire contacter par leurs services les organisations patronales et le syndicat concernés pour leur faire connaître ce qu'ils ont décidé en la matière. La rencontre triangulaire d'hier n'a eu de raison pour sa tenue que celle de véhiculer médiatiquement le message que contrairement à ce qui s'est dit et écrit suite à la passe d'armes entre Tebboune et le duo Haddad-Sidi Saïd, il n'y a pas « clash » entre le gouvernement et ses partenaires sociaux. La mise en scène à laquelle se sont prêtés les trois personnages n'a probablement pas été au goût des autres participants qui ont pris parti soit pour Tebboune soit pour Haddad et Sidi Saïd. Quoiqu'il en soit, la tenue de la réunion d'hier qui, il faut le répéter, ne s'imposait pas pour ce qui est censé avoir été débattu entre le Premier ministre et les partenaires sociaux du gouvernement, a été quasi unanimement décryptée comme étant une séquence du « rétropédalage » imposé à Abdelmadjid Tebboune dans son attitude à l'égard du patron de FCE, qu'il a présentée comme découlant de la volonté de son gouvernement de mettre un terme à l'envahissement du pouvoir politique par celui de l'argent. A tort ou à raison, l'opinion publique y voit confirmation que le pouvoir de l'argent est en capacité de tenir tête au politique. Autant Tebboune a suscité sympathie et préjugé favorable en paraissant déterminé à remettre à sa place ce pouvoir de l'argent et à faire rendre gorge aux indélicats qui s'en prévalent, autant il a déçu en apparaissant mettre « de l'eau dans son vin » quant à sa position et contraint à une mise en scène qui nuit à l'image qu'il veut donner de lui à l'opinion citoyenne. La question n'est pas de savoir si Tebboune pense sincèrement ce qu'il a promis d'entreprendre, à savoir nettoyer « les écuries d'Augias » qu'est devenue la République, mais s'il a servi plutôt à dérouler un scénario visant à duper une opinion que le serail sait remontée contre la socialisation de la corruption et la captation à échelle sidérante de l'argent public et de ce fait au bord de l'explosion qu'aucune repression ne saurait prévenir ou contenir. Un scénario tendant à faire croire qu'une opération « main propre » serait en marche dans le pays, qui ne viserait pas que des « lampistes » et seconds couteaux du monde de l'argent et de celui des politiques qui en a été son complice dans la prédation et l'enrichissement sidérant. Si Tebboune et son gouvernement ont dû faire du rétropédalage quelque temps après avoir martialement annoncé que personne ne les déviera de leur intention de « moraliser » le climat des affaires, il faut croire que ceux qu'ils ont visés sont plus puissants qu'ils ne l'ont pensé et que le vrai pouvoir en Algérie leur est désormais inféodé et réduit à les ménager. Ce dont Ali Haddad paraît être certain au point d'avoir ni plus ni moins proféré l'exigence du départ du Premier ministre qui lui aurait «manqué de respect» et s'en est pris au milieu dont il est la figure de proue.

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