Le bras de fer qui oppose depuis quelques jours le tandem Rahmouni-Moussouni et la direction de la JSK a pris fin hier en Tunisie et a tourné à l'avantage des deux anciens joueurs qui poursuivront leur mission à la tête de la barre technique du club le plus titré d'Algérie, alors que l'entraîneur Fabro lui aussi sur place a été contraint de plier bagages. Les deux techniciens ont dirigé la séance matinale qui s'est déroulée hier. Ainsi, l'Italien, Fabro n'entraînera donc pas la JSK. Un véritable camouflet pour le président Mohand-Cherif Hannachi qui ne s'attendait pas à pareille résistance du tandem Rahmouni-Moussouni qui ne cessent de crier sur tous les toits qu'ils iront au bout de leur mandat. Maintenant, c'est une certitude. Moh Cherif Hannachi a perdu de sa crédibilité car il voulait mener la formation kabyle à la dérive. Aujourd'hui, tout le monde est unanime pour dire que la grande JSK est gérée comme un club de quartier. Sinon comment expliquer cette mascarade de Gammarth ? Ce qui s'est passé en Tunisie a terni l'histoire de la JSK. Le temps des grands changements a sonné pour le club du Djurdjura qui risque de tomber dans un sommeil profond compte tenu de cette gestion que l'on qualifie d'anarchique. Le club a été au centre d'un véritable scandale et de surcroît en terre étrangère. Deux staffs techniques, Fabro et ses collaborateurs ainsi que Rahmouni et Moussouni, limogés sans aucune notification. Encore plus, ils ont été «dégradés» après la décision prise par le président Hannachi de les nommer comme entraîneurs de l'équipe espoir. Pourtant leurs contrats comme responsables techniques de l'équipe première ont été signés. En face, le coach Italien Fabro n'a rien signé. La réglementation est claire : il ne peut travailler à la JSK qu'à la condition de résiliation des contrats de Rahmouni et Moussouni. Par ailleurs, le sympathique Guillou, le kiné, ne s'est pas déplacé avec l'équipe à Tunis. Une absence qui a suscité moult interrogations. Encore plus, selon notre source, aucun membre du staff médical n'a accompagné l'équipe. Lounès Gaouaoui, le désormais ex-entraîneur des gardiens de la JSK, a été poussé vers la porte de sortie sans aucune raison valable annoncée par un communiqué de la direction. Gaouaoui n'a pas été régularisé depuis neuf mois, dit-on. Izerghouf, qui a eu pourtant gain de cause de la CRL, a été interdit de stage par Hannachi. Comme quoi, la JSK est otage de certains intérêts. Devant cette débandade, c'est Malik Asselah qui a dirigé la séance d'avant-hier. Indigne d'un club prétendu professionnel. En parallèle, le bras de fer continue entre Hannachi et les autres membres quant à la tenue d'une assemblée générale et l'ouverture du capital le 7 août. Fidèle à son habitude, le président de la JSK a choisi le moment pour se rendre au Maroc dans le but de reporter ou annuler cette AG qui s'annonce décisive pour l'avenir du club. Pour des raisons bien évidentes, Hannachi a désigné Malik Azlef pour assurer l'intérim. Cette décision a beaucoup surpris, car l'intérimaire avait bel et bien annoncé qu'il allait prendre du recul après que la JSK a assuré son maintien. A propos de cette fameuse AG, Malik Azlef évoque le respect de la procédure avant l'ouverture du capital d'une société. A présent, la JS Kabylie, par sa particularité, par le formidable engouement populaire qu'elle suscite et surtout par la place qu'elle occupe chez ses milliers d'inconditionnels, a besoin de sang neuf et de dirigeants à la mesure de sa grandeur. Ne dirige pas qui veut la JSK. Ne joue pas qui veut à la JSK et n'entraine pas qui veut la JSK. Ce club est un symbole. Que l'on sache que la JSK est plus qu'un club de football en raison de son histoire et la grandeur des hommes qui l'ont créée et gérée.