Face au Ghali de Mascara, l'ASMO a montré un visage pas du tout rassurant même si on est encore en phase de préparation. Le moins que l'on puisse dire est que des supporters, présents à cette joute amicale, n'ont pas été du tout convaincus par la prestation de leur équipe dont certains n'ont pas mâché leurs mots à la fin de cette rencontre. Encore plus, nombreux sont ceux qui ont tiré la sonnette d'alarme. La raison ? Beaucoup de choses n'ont pas fonctionné au sein d'un groupe où pas mal de lacunes ont été décelées. En plus des différentes erreurs commises dans le compartiment défensif, l'équipe s'est illustrée par un manque flagrant dans la complémentarité et avec un milieu de terrain qui s'est contenté d'un jeu latéral ou carrément en retrait. C'est sûr que le plus gros souci des asémistes se situe au niveau de la cohésion, ce qui est quelque peu normal, puisque l'effectif a été totalement remanié. Les inconditionnels du club ont été exaspérés par la pauvreté du jeu de l'équipe et notamment la gestion technique où l'on s'acharne à imposer des joueurs. Et dire que les Benayad, Boubakour, Tchiko, Baleh, des joueurs confirmés ont été poussés vers la porte de sortie sans raison valable. La défense composée par les Youcef, Benbraham, Masmoudi et Zahzouh n'a pas donné l'assurance souhaitée surtout Benbraham, lent dans le repli défensif, a laissé tout le monde sur sa faim. Au milieu de terrain, seul Benouis est sorti du lot par ses jaillissements et sa variation dans le jeu. Hendou, visiblement perturbé psychologiquement par la façon dont il a été libéré par l'USMH et visiblement manquant de compétition, est bien loin du niveau qu'on lui connaît dans la construction du jeu. En attaque, les Khalfallah et Youcef Khodja doivent confirmer leurs statuts de nouvelles recrues. C'est sûr au point où vont les choses, un gros travail reste à faire pour le staff technique de l'ASMO qui est encore à la recherche de l'équipe-type. Sur le plan de la qualité du jeu, l'équipe est loin de rassurer. De nombreux observateurs pointent du doigt les longues errances de gestion, notamment technique où des choses inexplicables se passent. Les critères techniques ont-ils été respectés lors de l'opération recrutement ? C'est difficile de répondre par l'affirmative dans la mesure où certains joueurs n'ont pas encore répondu à l'attente et des espérances placées en eux. C'est du moins la réalité du terrain. Par ailleurs, à propos de la probable venue de l'entraîneur Boualem Charef, Larbi Oumamar, le premier responsable de l'ASMO, a catégoriquement démenti cette information. Mais connaissant les relations entre les deux hommes, il n'est pas du tout écarté de revoir le technicien harrachi à la barre technique de l'ASMO si ses exigences financières seraient acceptées. Voilà en somme la situation qui prévaut actuellement à l'ASMO à une dizaine de jours du début du championnat. Les supporters s'interrogent sur le mutisme des autres dirigeants et notamment des autorités locales. Une défaite ou une rétrogradation font parties du vocabulaire du football, mais le plus grave est que l'ASMO est en train de perdre sa philosophie. Connaissant les vertus techniques de la formation asémiste, ne joue pas qui veut à l'ASMO et n'entraîne pas qui veut l'ASMO. Mais selon un proverbe, « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent et qui refusent d'intervenir ». Une prise de conscience est plus que nécessaire car à ce rythme, le club, qui est pris en otage, risque tout simplement de tomber dans l'oubli. Tout le monde veut se focaliser sur le match amical que l'on compte organiser face au MCO pour encore une fois « cacher le soleil par un tamis ». L'ASMO a besoin d'un projet sportif pour retrouver ses lettres de noblesse et surtout faire revenir le grand public au stade et retrouver cette indispensable chaleur humaine autour de l'équipe.