L'été rime souvent avec intoxications alimentaires. Preuve en est, pas moins de 500 cas d'intoxications alimentaires et de gastro-entérites ont été enregistrés, du 1er juillet au 13 août en cours, par les services des urgences médicales de l'Etablissement hospitalier (EHU) 1er-Novembre. Les intoxications alimentaires constituent un sérieux problème de santé publique avec des impacts considérables sur le plan économique, surtout durant la saison estivale. Les médecins imputent ces intoxications alimentaires essentiellement au non-respect des règles d'hygiène des mains, des ustensiles et du mode de préparation des repas ainsi qu'à la température de conservation et stockage des aliments dans les réfrigérateurs. Parmi les produits alimentaires qui sont à l'origine du plus grand nombre d'intoxications, on cite les glaces et certains types de viandes et poissons, les œufs ainsi que le lait et ses dérivés. Cependant, ces chiffres ne reflètent pas la réalité, car les cas individuels sont généralement traités chez le médecin de quartier. Certains mêmes préfèrent acheter des médicaments sans consulter le médecin. En dépit des campagnes de sensibilisation et des actions de la direction du commerce, les intoxications alimentaires collectives font encore des victimes. Les bactéries qui transmettent les infections alimentaires les plus courantes sont la salmonelle, le campylobacter et la listeria. Chacune se développe et s'attrape d'une façon spécifique. Les risques d'intoxication alimentaire existent tout au long de l'année, mais durant la période estivale, ils deviennent plus importants à cause de la chaleur qui favorise le développement des microbes, la consommation d'aliments non contrôlés par les estivants et aux repas collectifs lors des fêtes (mariages, etc.). D'autre part, durant cette période caniculaire, les différents services de l'EHU 1er-Novembre connaissent une grande affluence. Du 1er juillet au 13 août en cours, le service des urgences médicales a reçu 160 personnes, 143 autres pour détresse respiratoire, victimes d'insolation, et près de 1.100 personnes pour des problèmes de tension artérielle et de diabète, a-t-on appris de la cellule de communication de cet établissement. Ce sont les personnes âgées atteintes de maladies chroniques et les femmes enceintes qui sont les plus touchées par la vague de chaleur qui a atteint des pics de 40 degrés. « Les fortes chaleurs causent des complications aiguës aux malades chroniques, notamment ceux souffrant de maladies respiratoires », affirment des médecins qui ajoutent qu'«à partir du mois de juillet, le niveau d'alerte est à son paroxysme jusqu'au 31 août de chaque année ». Un plan spécial de prise en charge des personnes souffrant de maladies respiratoires a été concocté depuis l'apparition des premiers effets de la canicule. Le recours à l'oxygénation suivie de la mise sous nébuliseur (brumisation) à l'endroit des asthmatiques est une opération largement utilisée.