Plus d'une centaine d'opérateurs économiques et d'investisseurs ont assisté à la rencontre initiée hier, samedi, par le wali, Saidoun Abdessalem, «pour relancer l'acte d'investissement sur les bases d'une nouvelle dynamique, et ce à l'effet de rechercher ensemble les solutions et déblayer le chemin pour la réalisation des projets», selon sa déclaration faite lors de son allocution d'ouverture des travaux. L'objectif visé par la réunion est d'assurer une pleine écoute aux préoccupations des promoteurs de projets et de les accompagner jusqu'à leur concrétisation, fera-t-il savoir. Les interventions des investisseurs, présents en grand nombre, ont été axées surtout sur le problème du foncier, mais aussi sur l'absence de communication avec l'administration locale, sur les entraves bureaucratiques relatives à la délivrance des actes de propriété et du permis de construire, pour ceux qui veulent donner corps à leur projet de création d'entreprise. Ceux des investisseurs, qui ont déjà érigé leur projet ou ceux qui ont bénéficié d'assiettes de terrain et qui sont engagés dans la réalisation, se sont plaints surtout du manque total d'aménagements. «On nous a attribué un terrain, mais sans route pour y accéder et sans électricité, ni gaz, ni eau, comme si c'était juste pour se débarrasser de nous», ont déclaré des investisseurs. Ces derniers disent qu'ils se sentent complètement abandonnés, à leur sort, voire même punis pour avoir osé avoir des idées qui marchent et de la détermination pour les concrétiser. Nombre de ces investisseurs avouent vivre une réalité vraiment amère, se demandant s'ils pourront monter leur affaire et lui donner corps contre une bureaucratie omniprésente. Et l'un d'eux menacera même de retirer son projet de la wilaya et d'aller le proposer ailleurs, et si les choses restent en l'état. Les chiffres officiels donnés par la direction de l'Industrie et de l'Urbanisme, à savoir que sur 2.990 dossiers d'investissement déposés depuis 2011, il y a eu la délivrance de 600 décisions de concession et 380 permis de construire. Et de reconnaître que ces chiffres demeurent très en dessous de l'enjeu dans ce domaine. Il reste que le wali a promis de rectifier le tir, en rappelant la relance toute récente du guichet unique de l'investissement, qui sera désormais supervisé par lui-même. «Ledit guichet sera chargé du foncier, dira-t-il, de l'accompagnement des concernés jusqu'à la concrétisation de leurs projets, de même que de la délivrance du permis de construire sans passer par les directions exécutives concernées, dont se sont plaints les investisseurs».