Même si des start-up ont pu exceller et réaliser des success stories dans le web, le monde de la technologie, passage incontournable pour le développement, n'est pas aussi fluide aux jeunes créateurs et innovateurs dans le domaine. La 2ème édition de la rencontre Oran Silicon Valley algérienne, organisée hier par le Forum des chefs d'entreprises (FCE) à l'hôtel «Le Méridien», a été, certes, une occasion de mettre en lumière les entreprises qui ont réussi dans le web mais aussi de parler de ces obstacles qui freinent l'émergence de ces entreprises et rendre leur empreinte visible sur la toile. Difficultés financières, manque de reconnaissance et obstacles bureaucratiques. Des problèmes soulevés par des chefs d'entreprises du web qui sont venus témoigner de leur expérience et leur parcours technologique. Le PDG d'Alfatron, Ghazi Habib, a lancé un appel lors de son intervention à tous les hommes d'affaires algériens pour aider les jeunes qui ont des idées afin de leur permettre de réussir. « Il ne suffit pas d'avoir des incubateurs mais des accélérateurs. La matière grise existe. Mais ces jeunes sont délaissés et comme refuge ils fuient le pays ». Le représentant d'ADEX Technologie, une entreprise qui a réalisé le premier projet de transformation digitale en Algérie dans le secteur judiciaire à Oran, a raconté, pour sa part, les difficultés rencontrées pour créer son entreprise. Il a expliqué que «en tant qu'ingénieur sorti de l'université avec une nouvelle conception et une nouvelle vision de pouvoir continuer mon entreprise, le premier obstacle que j'ai dû affronter est le financement de mon entreprise». Cette dernière a été vouée à l'échec pour manque de financement et de retard de payement. Ce qui a permis à ce chef d'entreprise de rebondir et de se spécialiser dans un autre créneau, la transformation digitale et l'intégration de solution en joignant un groupe national. Quant au cofondateur du site web d'Oued Kniss, lancé en 2006, il estime que toute la difficulté pour créer ce site a été de convaincre sur l'importance du projet. Il a souligné que «créer un site web ne demande pas un grand financement, mais convaincre un partenaire du projet ce qui a demandé beaucoup d'effort. Au départ, mes amis et moi on n'a pas été pris au sérieux parce qu'on était jeunes». «Les porteurs d'idées doivent être pris au sérieux pour réussir et pour avancer», dira-t-il.