Dans le cadre de l'initiative Napeo, le partenariat nord-africain pour les opportunités économiques, lancée après le discours du président américain Obama au Caire, dont l'un des axes est de développer l'esprit d'entreprenariat, l'innovation en particulier au Maghreb, la structure Algérie pour promouvoir ces principes vient de se constituer. Sa présidente est Mme Hind Benmiloud, avocate d'affaires, connue pour son expérience en matière de création de jeunes entreprises et dont les membres sont des entrepreneurs algériens très motivés. Napeo Algérie dispose déjà d'un riche programme. Elle célébrera du 14 au 21 novembre la semaine mondiale de l'entreprenariat, une première en Algérie. Il est prévu des journées de sensibilisation, des tables rondes à Hec Alger et l'Ecole supérieure de management Avicenne d'Oran, des débats à la radio. Napeo Algérie organisera, également, la participation d'entrepreneurs, notamment des start-up algériennes à la rencontre prévue en janvier 2012 à Marakech, dans le cadre de ce partenariat nord-africain pour les opportunités économiques. Elle prévoit, également, la création d'une école d'affaires américaine en Algérie et, à moyen terme, une université américaine dans le pays. Dans la foulée, elle a organisé, hier à l'occasion de la visite de la délégation américaine à Alger, du 29 au 31 octobre, conduite par la représentante du département d'Etat américain, Mme Lorraine Harriton, des séances de parrainage entre entrepreneurs américains et jeunes porteurs de projets algériens. Ci-dessous les déclarations de Smaïl Chikoune, président du Conseil d'affaires algéro-américain, et de Yacine Rahmoune, cofondateur de Algerian Start-up Initiative, présents à cette rencontre. Smaïl Chikoune : “Donner une chance aux jeunes diplômés sans emploi” “En ma qualité de président du Conseil d'affaires algéro-américain, je suis conseiller pour Aspen Institution pour le Napeo en Algérie et, en même temps, cofondateur de Algerian Start-up Initiative. Je suis ici en Algérie pour travailler avec le comité exécutif national pour mettre en place des projets de création de jeunes entreprises. Nous avons organisé hier en ce sens des séances à l'hôtel El-Djazaïr. Le principe, c'est que pour la première, on réunit 14 joint-ventures capital et des business Angels. Les business Angels, ce sont des investisseurs dont la fonction principale est d'écouter des interventions de jeunes porteurs de projets (qui leur présente leur projet de création de start-up, une jeune entreprise fondée sur l'exploitation d'une idée ou d'une innovation). Quand ils voient que c'est un projet porteur et qu'il y a un marché pour leurs produits, ils vont investir de l'argent dans la société et seront même des mentors. Ils vont coacher l'entreprise pour réussir. Ils vont, en d'autres termes, leur apprendre la gestion, dans une vision de la viabilité de l'entreprise à moyen et long terme. Quatorze investisseurs de la Silicon Valley sont dans la délégation américaine : un Algéro-Américain, Mustapha Baya, de Los Angeles, un Américano-Libanais et un Américain-Jordanien, les autres sont américains. C'est l'initiative Napeo du département d'Etat américain qui a organisé cette rencontre. Ce dernier a chargé Aspen Institute de mette en œuvre cette initiative après le discours d'Obama au Caire. C'est en termes simples, aider les star-up, ces petites entreprises qui ont deux à trois salariés au départ et qui n'ont pas de fonds à décoller. Au cours de la rencontre dans le cadre de cette initiative, 15 projets de jeunes promoteurs seront présentés à 14 coachs faisant partie de la délégation américaine. Algerian Start-Up Initiative organise ces séances entre jeunes entrepreneurs algériens et coachs américains. Aujourd'hui, sera désigné le meilleur projet. Son promoteur bénéficiera d'une prise en charge au niveau de l'incubateur d'entreprises de Détroit (Michigan) et trois mois à l'université de Whane, au Michigan. En un mot, une bourse de 20 000 dollars lui sera octroyée pour se former dans l'entreprenariat, la gestion d'une entreprise. C'est un tremplin. Avec Napeo Algérie, on va reproduire cet événement à travers toutes les wilayas et arriver à des incubateurs de jeunes entreprises opérationnelles. On va développer la coopération entre différents incubateurs américains et algériens, notamment établir des relations entre l'incubateur de Sidi-Abdallah et surtout dans les autres wilayas avec les incubateurs de Boston, Détroit et de la Silicon Valley. C'est la meilleure manière de vulgariser ce concept de start-up qui va créer beaucoup d'emplois directs et indirects en Algérie. Il y a beaucoup de jeunes qui sont diplômés, qui ont reçu un très bon enseignement et qui n'ont pas d'emploi. Il va falloir leur donner une chance de trouver un débouché à leur sortie de l'université.” Yacine Rahmoune : “Nous sommes devenus un modèle régional” Algerian Start-Up Initiative (ASI) a organisé, hier, des séances de parrainage pour permettre à des start-up de bénéficier de coaching (d'accompagnement). Il s'agit pour ces start-up d'aller présenter leur business plan (plan de développement) à l'Ecole de management du MDI. Aujourd'hui dans l'après-midi, on va mettre en relation les entrepreneurs des Etats-Unis avec de jeunes entrepreneurs algériens pour voir comment une entreprise algérienne ou américaine peut adopter une start-up algérienne (l'aider à financer son projet et à accéder au marché). L'expérience de création de start-up en Algérie lancée en 2009 par Algerian Start-Up Initiative, un groupe d'entrepreneurs algériens, qui ont réussi à la Silicon Valley aux Etats-Unis, a permis de donner une portée internationale à nos activités. Le département d'Etat américain a choisi ASI pour organiser cet événement, la mise en relation d'entrepreneurs américains et locaux. ASI travaille avec Napeo Algérie pour réfléchir sur plusieurs modèles de start-up en Algérie. Le département d'Etat américain nous a choisis également pour mettre à disposition notre expérience de création de start-up afin de la transformer en initiative régionale (la mette en œuvre également au Maroc et en Tunisie).” K. Remouche