Les recommandations du symposium sur la relance du football national, organisé les 11 et 12 décembre dernier, font désormais partie du passé. Un mois après cette rencontre qui avait réuni des experts et des spécialistes des différents secteurs, les recommandations des huit ateliers mis en place semblent être jetées aux oubliettes. Il était prévu que la dernière réunion statutaire du bureau fédéral de la FAF, tenue le 25 décembre 2017 à Sidi Moussa sous la présidence du président de la FAF Kheireddine Zetchi, traite de ces recommandations et prenne des décisions quant à leur application. Lors de ce fameux symposium, tous les participants ont conclu à l'unanimité qu'il était urgent de se remettre au travail et de concentrer tous les efforts sur la formation et le développement dans le football tout en insistant sur le sauvetage du professionnalisme instauré depuis bientôt dix ans. Il était prévu qu'une commission de suivi soit mise en place pour soumettre aux pouvoirs publics, en premier lieu le ministère de la Jeunesse et des Sports, les recommandations à appliquer dans l'immédiat. L'application de ces recommandations exige des moyens matériels et financiers, d'où la nécessité d'impliquer les pouvoirs publics. Or, la FAF accuse déjà un retard dans la mesure où les recommandations du symposium semblent être reléguées au second plan. Pour rappel, au terme du symposium, Zetchi avait indiqué qu'une commission sera constituée afin de remettre les recommandations au MJS, ce qui n'est pas le cas, un mois après le symposium. Les présidents de clubs qui sont les premiers concernés par l'application de ces recommandations n'ont, à aucun moment, évoqué le symposium et les suites à donner à ces assises. Ces présidents s'étaient réunis la semaine dernière avec le président de la Ligue professionnelle de football et avaient donné l'impression qu'ils n'étaient concernés ni de près ni de loin par les conclusions de ce symposium. La FAF qui est beaucoup plus préoccupée par la gestion de ses faux problèmes, a du mal à prendre en charge l'application des recommandations. Il faut reconnaître que du fait de la composante du bureau fédéral, il est extrêmement difficile pour la fédération de prendre en charge l'application des recommandations. Ainsi, les efforts des experts et autres spécialistes risquent de servir à rien, comme ce fut le cas des assises du football de 1995 ou encore les nombreuses commissions de réflexion installées par la FAF et le MJS pour la relance du football national. En ce sens, on se doit de s'inquiéter des suites à donner aux recommandations du dernier symposium, au lieu que la FAF s'attarde sur les querelles entres les membres du bureau fédéral, la mésentente Zetchi - Kerbadj ou encore la désignation des arbitres.