Les travailleurs de l'ex-Sorest, qui après l'opération de restructuration du mois de janvier 2015, est devenue « Construb Constantine » en association avec Gesibat, se plaignent du malaise qu'ils vivent sur les chantiers et ce, du fait de la grande disparité de salaires entre les uns et les autres. Selon le secrétaire général de la section syndicale de Construb Cne, Ahmed Hira, il existe deux grilles de salaires qui sont appliquées sur les mêmes chantiers de construction de logement de type social, dont ils ont la charge, à Ali Mendjeli, Zighoud Youcef et Bounouara. Et ceci, précisera-t-il, est appliqué aux travailleurs occupant les mêmes postes tels les chauffeurs, les coffreurs et autres maçons, et il en est de même des techniciens et ingénieurs. Ainsi et à titre d'exemple, le salaire mensuel d'un chauffeur et du coffreur de l'ex Sorest se situe entre 20.000 et 22.000 dinars, alors que celui que perçoivent leurs collègues de l'ex Gesibat varie entre 32.000 et 35.000 dinars, dira-t-il. Les écarts sont tout aussi importants pour ce qui concerne les ingénieurs, 28.000 dinars pour les premiers contre 38.000 et jusqu'à 42.000 pour les seconds. Et d'estimer qu'il y a un vrai malaise sur les chantiers à cause de ces différences. Et parfois, ajoute-t-il, la situation sur les chantiers se caractérise par des tensions, qui peuvent de ce fait dégénérer à tout moment. Les travailleurs sont conscients que ce n'est pas le moment de réclamer des augmentations de salaires, étant donné les conditions économiques du pays, mais demandent au moins une unification de ces derniers, surtout que les disparités existantes en la matière ne répondent à aucune logique. En tout cas, les travailleurs de l'ex-Sorest considèrent cette situation comme injuste et de la simple « hogra », disent-ils. La section syndicale de la direction des réalisations de Construb Cne, dont la direction générale se trouve à Annaba, a protesté par écrit et saisie le P-DG lui-même, en considération de l'ébullition que connaissent les chantiers. Mais également des promesses, qui ont été faites et qui tardent à voir le jour, à l'instar de l'adoption d'une convention collective et d'un comité de participation, ainsi que l'octroi de tenues de travail, d'une ambulance et de cantines pour les employés. Car sur ce plan non plus, rien n'a bougé et cela ne reste que des promesses, alors que la situation est quasi explosive, conclura-t-il.