Le nouveau marché de véhicules d'occasion d'El Hamri sera opérationnel le mois prochain, a-t-on appris hier de sources proches de la division des affaires économiques de la commune d'Oran. Nos sources indiquent que le maire d'Oran, M. Boukhatem, qui suit de près le projet, a instruit l'entreprise chargée des travaux de livrer le projet dans les plus brefs délais et ce, pour mettre fin aux marchés informels qui causent de sérieux problèmes de stationnement au niveau des artères, actuellement occupées par des marchands de véhicules. Ce marché, érigé sur le site des anciens abattoirs, permettra aussi à la commune d'Oran de renflouer ses caisses. Le nouveau marché, d'une capacité de plus de 500 véhicules, permettra de libérer les artères et les trottoirs occupés depuis plus d'une décennie, au quartier de l'Hippodrome, du 2ème périphérique et à Courbet, transformés, au fil des ans, en marchés informels de véhicules. C'est, aussi, un soulagement pour les habitants de ces quartiers qui n'ont cessé d'interpeller les responsables locaux pour la délocalisation de ces marchés informels. Ce marché va s'étaler sur une superficie de sept hectares, sera équipé de toutes les commodités. Des bureaux seront ouverts pour faciliter sur place les démarches administratives de vente et d'achat selon la même source. Les droits d'entrée et de stationnement sont fixés à 300 dinars pour les véhicules légers. Malgré l'ouverture du marché de voitures d'occasion à El Kerma, les marchés informels du quartier Les Castors d'El Makkari et celui de Bastié au secteur urbain Ibn Sina sont toujours florissants. Après l'ouverture de ce nouveau marché, l'APC entreprendra les démarches nécessaires pour mettre en application un arrêté interdisant la vente de véhicules dans les espaces informels sur le territoire de la commune. Le marché informel de voitures des Castors est à l'origine de nombreux désagréments pour les riverains. Les ruelles de ce quartier sont à longueur de journée squattées par les vendeurs et les courtiers de voitures d'occasion. A mi-chemin entre Haï Chouhada (ex-Les Castors) et l'Hippodrome, l'avenue Abou Darham a perdu son caractère résidentiel pour se transformer aujourd'hui en un véritable point noir. Il s'agit là d'un marché illégal mais aussi un système bien rôdé qui ne favorise ni la quiétude des riverains ni l'économie qu'il prive d'importantes entrées fiscales. Des véhicules de toutes marques, de toutes puissances, de tous types, à tous les prix, pour tous les goûts affluent quotidiennement vers ce marché éminemment informel de l'automobile. Dans le quartier de Bastié, un autre fief de vendeurs de tacots, la situation n'est guère meilleure. Elle est encore plus compliquée entre 17 heures et 18 heures, soit aux heures de pointe et de sortie de bureaux ou des lieux de travail. Des bouchons de plusieurs dizaines de mètres se forment, allant jusqu'à perturber la circulation automobile.