Malgré l'ouverture du marché de voitures d'occasion à El kerma, le marché informel du quartier Les Castors d'El Makkari est toujours florissant. Ce «Souk», qui est à l'origine de nombreux désagréments pour les riverains, devait être éradiqué. Toutefois, les ruelles de ce quartier sont, à longueur de journée, squattées par les vendeurs et les courtiers de voitures d'occasion. On stationne comme on peut, comme on veut, dans tous les sens. La moindre petite place est squattée dans le mépris total des usagers de la route. Encore une fois et par le bais d'une lettre adressée à notre rédaction, des habitants des quartiers : les Castors, l'Hippodrome et St-Eugène à Oran interpellent les autorités locales et demandent une intervention d'urgence. « En effet, depuis quelques années que ce marché informel de vente de voitures s'est installé, plus d'un millier de voitures de toutes les wilayas de l'ouest du pays se rassemblent tous les jours que le bon dieu faits (même les vendredis). Outre les nuisances sonores, nous subissons aussi le vocabulaire outrageux et mal élevé de la plupart de ces gens qui squattent à longueur de journées les trottoirs et les entrées de nos demeures, avec un paroxysme entre 17h et 20 h, empoisonnant notre quotidien », écrivent les riverains. Ces derniers ajoutent : « Jadis, le quartier des Castors était réputé pour son calme et sa propreté ; maintenant, et à cause de ces énergumènes, il est devenu insalubre. Il nous arrive de ne pas trouver où stationner nos voitures et des fois, on ne peut même pas accéder aux portes de nos maisons », dira un riverain. Des véhicules de toutes marques, de toutes puissances, de tous types, à tous les prix, pour tous les goûts, affluent quotidiennement vers ce marché éminemment informel de l'automobile. A mi-chemin entre Haï Chouhada (ex-Les Castors) et l'Hippodrome, l'avenue Abou Darham a perdu son caractère résidentiel pour se transformer aujourd'hui en un véritable point noir. Il s'agit là d'un marché illégal mais aussi un système bien rodé qui ne favorise ni la quiétude des riverains, ni l'économie qu'il prive d'importantes entrées fiscales. Dans le quartier Bastié, un autre fief des vendeurs de tacots, la situation n'est pas meilleure. C'est une vraie pagaille. Les tacots sont stationnés sur les trottoirs et presque toutes les rues adjacentes sont occupées par les vendeurs, au grand dam des habitants du quartier et des usagers de la route qui trouvent souvent beaucoup de mal à s'y frayer un chemin. L'endroit est complètement saturé par les courtiers amateurs qui stationnent n'importe où et n'importe comment. Et pourtant, plusieurs plaques interdisant le stationnement ont été implantées tout au long de cette double voie, mais personne n'y prête la moindre attention. S'étendant sur une superficie d'une trentaine d'hectares dans la commune d'El Kerma, sur le bord de la bretelle de l'autoroute Est/Ouest, non loin du nouveau marché du gros de fruits et légumes, le nouveau marché de voitures n'a pas réussi à endiguer ce phénomène. Pour les courtiers et habitués, cet espace est devenu inadéquat pour un tel commerce. L'entrée n'est pas gratuite comme c'est le cas aux Castors, St-Eugène. Il n'ouvre pas tous les jours et le plus contraignant, est le stationnement à l'intérieur. «Une fois rentré à l'intérieur, tu es condamné et tu ne peux quitter les lieux qu'à la clôture du marché », nous dira un habitué du marché de véhicules d'occasion. Notons qu'au niveau du marché d'El kerma, ouvert le mois de janvier 2013, au début, les prix étaient fixés à 400 DA, les vendredi et samedi, de 4h du matin à 12h. Puis ils ont baissé à 200 DA, mais cela n'a pas aidé à redresser la situation.