La protection des espèces animales et végétales en voie de disparition constitue une grande priorité des gouvernements à travers le monde, certains ayant même introduit la peine de mort contre les braconniers qui menacent l'écosystème et, au-delà, toute vie dans diverses régions. L'Algérie n'échappe pas à ce phénomène et des espèces comme la gazelle, le cerf de Barbarie, le singe magot, l'outarde et l'hyène sont menacées de disparition malgré les efforts des différents services impliqués dans la lutte contre le braconnage. Pour mettre au point une stratégie commune, le 1er Groupement régional de la Gendarmerie nationale a organisé avant-hier un atelier, le 5ème du genre, en coordination avec les directions des forêts des onze wilayas du centre, la direction des douanes et la Fédération nationale de la chasse. Le représentant des douanes algériennes annonce que plus de 6.000 chardonnerets ont été saisis durant l'année écoulée et relâchés dans la nature. Ce volatile est très demandé sur le marché algérien et fait l'objet de trafic à grande échelle vers les pays voisins, en particulier le Maroc. Les émirs du Golfe viennent aussi chasser en Algérie la gazelle et l'outarde, mais si certains sont autorisés par les services concernés, d'autres pratiquent le braconnage et la chasse illicite causant des ravages au sein de cette espèce. De nombreuses affaires ont été portées devant la justice où des Algériens et des étrangers sont impliqués dans ce phénomène. Les changements climatiques et le braconnage sont donc les éléments essentiels du danger qui guette ces espèces. A Blida, le singe magot et l'hyène rayée sont parmi les espèces les plus menacées et bénéficient de la protection de l'Etat. Outre les espèces vivant en Algérie, le trafic et le braconnage touchent d'autres espèces protégées dans d'autres pays, comme le faucon ou le perroquet. La représentante de la direction des forêts rappelle qu'il y a à peine deux jours trois faucons introduits frauduleusement en Algérie ont été saisis.