Un sondage d'opinion pour évaluer ses services début 2025    1ère réunion ministérielle arabo-chinoise sur l'habitat et le développement urbain : instauration d'un partenariat qualitatif à la hauteur des relations entre les deux parties    Sonatrach et Baker Hughes confirment leur engagement à respecter le calendrier imparti    Un projet algérien retenu à la 15e conférence de l'ICCM à Athènes    Réception prévue de 11 centres de stockage de céréales au début de l'année prochaine    Candidature de l'Algérie à la Vice-présidence de la Commission de l'UA    Conseil de sécurité : le groupe A3+ plaide pour le respect de la souveraineté de la Syrie et un cessez-le-feu global    Sansal réveille le réflexe de solidarité de la caste bourgeoise et sioniste française    Israël envahit le sud du pays et Daech sponsorisé    La CAF dévoile les dates des finales    Le journal TRT France consacre un dossier sur Rabah Saadane    Séparation à l'amiable avec l'entraîneur Patrice Beaumelle    26 morts et 1386 blessés en une semaine    3,6 tonnes de haschisch saisies et complicité révélée    Saisie de près de 2 kg de kif traité à Oued Rhiou    L'artiste peintre Rezki Zerarti tire sa révérence    Participation du calligraphe algérien Noureddine Kour    Une trentaine d'artistes sur scène    Un projet algérien remporte le Prix du Conseil des ministres arabes de l'Habitat pour l'année 2024    FGI 2024 à Riyadh: la délégation du Conseil de la nation présente l'expérience algérienne en matière de numérisation    Ligue 1 Mobilis (mise à jour): la JSK nouveau leader, le CRB enchaîne    La Cour constitutionnelle distingue les lauréats du concours national des meilleurs travaux scolaires sur la constitution et la citoyenneté    Education nationale : les résultats des concours de recrutement annoncés mardi à 15h    CNAS d'Alger: clôture de la campagne nationale de sensibilisation sur la toxicomanie    Sonelgaz: Adjal discute aux Etats-Unis du renforcement du partenariat avec la société "General Electric Vernova"    L'entité sioniste a adopté "l'anéantissement urbain" comme outil pour perpétrer le génocide à Ghaza    AG élective de la Fédération algérienne de basket-ball : trois candidats en lice pour le poste de président    Tlemcen: La 13e édition du Festival culturel national de la musique Hawzi à partir de samedi    Mascara: ouverture de l'exposition "Haltes de la Voix de l'Algérie combattante" au musée du Moudjahid    Ligue 1 Mobilis: le MCEB et le MCO sanctionnés de 4 matchs fermes à huis clos    Ghaza: le bilan monte à 45.059 martyrs et 107.041 blessés    Le Malouf, un pont vers l'international    Un groupe de stagiaires de l'ESGN en visite au siège de l'APN    Le président de la République accorde "une importance majeure" au développement et à la promotion des grandes villes du pays    Une dynamique diplomatie algérienne orientée vers l'Afrique    «Les changements permettront le parachèvement du projet de renaissance de l'Algérie»    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le patrimoine national de la faune en péril
Publié dans Liberté le 10 - 12 - 2009

Selon Robert Barbault, spécialiste de la biodiversité et professeur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, repris par Science et vie : “L'ennui c'est que ces extinctions révèlent l'affaiblissement général du tissu vivant de la planète qu'est la biosphère, dont les espèces constituent des sortes de mailles.” Le chercheur a tenté d'expliquer la dépendance de l'homme à l'égard de la nature et de la biodiversité qui représentent un capital irremplaçable (fourniture de bois, elles stabilisent le climat, régulent l'érosion et les inondations, fixent le sol, hébergent des organismes rares servant à l'amélioration des plantes agricoles et à la production de molécules pharmaceutiques, etc.). En perdant du terrain, les forêts ne peuvent continuer à être des puits de carbone efficients restreignant ainsi les services environnementaux.
Or, la diversité biologique de notre planète disparaît à un rythme alarmant à tel point que les scientifiques qualifient cette catastrophe écologique de sixième extinction massive des espèces dans l'histoire de la planète. “Les chercheurs considèrent que chaque année (02) espèces sur 1000 disparaissent. Et si à ce jour seulement quelque 1,75 million d'espèces ont été répertoriées et officiellement dénommées, la planète en hébergerait en fait entre 15 à 90 millions selon les estimations. L'Algérie de par l'étendue de sa superficie et la diversité de ces paysages héberge une grande richesse floristique et faunistique dont une grande partie hélas est menacée”, souligne M'Hamed Gouichiche, conservateur au Centre cynégétique de Zéralda. Notre interlocuteur nous apprend que parmi la flore, 139 espèces végétales endémiques en été inventoriées, la plus riche en Afrique du Nord. La faune mammalienne algérienne regroupe 107 espèces dont 33 sont menacées à l'instar du cerf de Berbérie, du mouflon à manchette, de toutes les gazelles, de la loutre, du singe-magot et du phoque-moine. En revanche, trois ont totalement disparu, à savoir le lion de l'Atlas, la panthère et l'oryx.
L'avifaune regroupe 406 espèces dont 47 est menacées dont la cigogne noire, l'outarde houbara, le gypaète barbu, le vautour fauve, la sarcelle marbrée et l'erismature à tête blanche et trois sont considérés comme éteintes comme la demoiselle de Numidie, l'ibis chauve et l'autruche.
Le spécialiste rappelle dans ce sillage que toutes les espèces menacées sont protégées par la loi. “Il n' ya donc pas de vide juridique”, précise-t-il - décret N° 83-509 du 20 août 1983 et l'arrêté du 17 janvier 1995, relatif aux espèces animales non domestiques ; la loi 04/07 relative à la chasse dans son article 92 stipule que quiconque chasse les espèces animales protégées ou les délie, les transporte, les colporte, les utilise, les vend ou les achète ou les met en vente ou les naturalise, est puni d'un emprisonnement de deux à six mois et d'une amende de 10 000 à 100 000 DA.
Il existe aussi les décrets de création des parcs nationaux et des aires protégées dont le but principal est la préservation des espèces et leurs habitats. Ainsi, dix parcs nationaux ont vu le jour à Tlemcen, Theniet El Had, Chréa Durdjura, Gouraya, Taza, Bellezma, El Kala, l'Ahaggar et le Tassili et leparc de l'Akfadou qui est en projet.
Citons également les quatre réserves de chasse de Tlemcen, Zéralda, Mascara et Djelfa et enfin la réserve de biosphère de Réghaïa. Notre interlocuteur déplore le fait qu'en dépit de l'arsenal juridique et légal, la faune continue de subir les agressions de l'homme. “Ces agressions sont principalement de deux sortes. La première est indirecte, elle affecte leur habitat. C'est la conséquence de l'urbanisation, du développement des infrastructures routières et des industries qui provoquent le morcellement et la disparition des habitats. S'il est oiseux de démontrer l'intérêt de ces facteurs de développement, il est possible de concilier entre développement et préservation de la biodiversité” argue M. Gouichiche et de poursuivre : “La deuxième agression est directe : elle est la conséquence des braconniers qui en font un commerce illicite. C'est le cas du chardonneret. Ce passereau largement répandu il y a une vingtaine d'années est aujourd'hui en voie d'extinction. Seules deux régions du pays connaissent encore des populations assez bien conservées.”
L'écureuil deBerbérie, endémique en Algérie n'est pas en reste. La plupart des animaleries le proposent à des clients en quête d'exotisme. Idem pour les singes-magots, les fennecs, les fouettes queues, les varans du désert, etc. Il arrive que la police de la préservation de la faune arrête des contrevenants en possession de l'un des animaux cités. Ces derniers sont orientés et pris en charge par des établissements spécialisés. C'est souvent le cas pour le Centre cynégétique de Zéralda qui s'attelle dans la mesure du possible à les remettre en liberté et dans leur lieu de distribution naturelle. “Je signale à ce propos qu'une hyène rayée blessée dans la commune de N'haoua à Blida a été relâchée après un séjour et des soins pendant un mois dans notre établissement en janvier 2003. Ou encore les milans noirs et les aigles bottés dans la réserve de chasse de Zéralda, les fouettes queues à El Bayadh et récemment les écureuils de Berbérie dans la réserve de chasse de Tlemcen…” conclut M. M'Hamed qui insiste sur l'importance de la sensibilisation qui devrait se faire en amont pour mettre fin ou réduire ces agressions. Le tout étant de pas les acheter ou d'empêcher les proches de le faire.
Nahla R.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.