Le rejet de la plainte de l'ancien président de la LFP, Mahfoud Kerbadj par le tribunal arbitral sportif (TAS), et l'insistance de la FAF d'organiser une assemble générale de la LFP, sont des faits à même de conduire le football algérien vers l'instabilité. Le rejet de la plainte de la LFP par le TAS est perçu comme une victoire de Zetchi qui est soutenu par les pouvoirs publics, notamment le ministère de la Jeunesse et des Sports. Toutefois, ce rejet risque d'avoir des répercussions négatives sur la FAF, sachant que deux clans s'affrontent, à savoir celui de l'ancien président de la fédération, Mohamed Raouraoua contre l'actuelle FAF, laquelle souffre de dissensions internes. Le clan de Raouraoua avait mené plusieurs actions pour déstabiliser la FAF, à commencer par les tentatives de « coup d'Etat » initiées lors de différentes occasions. C'est suite à ces tentatives, fomentées par la LFP et les clubs, que Zetchi a décidé de dissoudre la LFP. Dans ce sillage, le président de la commission de discipline de la LFP, Hamid Haddadj, avait démissionné de son poste dans le but de créer une crise à la FAF. Il faut relever que Kerbadj et Haddadj sont les fidèles des fidèles de Raouraoua, lequel a une revanche à prendre sur Zetchi. Ce dernier travaille dans le sens d'effacer toutes les traces de Raouraoua, y compris les aspects positifs. Il faut s'attendre à ce que le clan de Raouraoua s'acharne sur Zetchi et des tentatives de déstabilisation ne sont pas à écarter. L'actuelle FAF a annoncé la tenue d'AG extraordinaire suivie d'une AG élective de la LFP, ce qui est en contradiction avec les règlements. Kerbadj, qui a géré une LFP élue, a signé des contrats avec la Télévision nationale pour les droits de retransmission télévisuelle des matches. Il a également signé des conventions avec l'opérateur de téléphonie mobile Mobilis pour le naming du championnat. En ce sens, la LFP de Kerbadj ne va pas organiser son AG et rendre des comptes sur ses activités, autrement les AG extraordinaire et élective seront considérées comme illégales et non réglementaires. Tout cela se produit à un mois de l'assemblée générale ordinaire de la FAF prévue vers le 15 avril. Il s'agit de la première AG de la fédération dans la mesure où les membres de cette assemblée auront à approuver ou à rejeter le bilan de Zetchi et de son équipe. Un exercice périlleux pour le président de la fédération qui poursuit sa politique d'effacer les traces de Raouraoua. Un acharnement qui risque de nuire au football national dans la mesure où le passage de Raouraoua à la FAF n'a pas été négatif pour l'effacer d'un seul trait. A ce rythme, c'est le football algérien qui en pâtira.