On le disait déjà que la cohabitation entre le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, et celui de la LFP, Mahfoud Kerbadj, était impossible. Les relations entre les deux responsables ont toujours été marquées par des différends qui n'en finissent pas. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a dû intervenir à plusieurs reprises pour «réconcilier» les deux hommes, mais il s'avère que tout est fait pour diviser Zetchi et Kerbadj. A partir du moment où Zetchi veut effacer toutes les traces de son prédécesseur, Mohamed Raouraoua, alors que Kerbadj a toujours affiché sa fidélité voire son allégeance à Raouraoua, on comprend les raisons d'une cohabitation impossible. Alors que Zetchi veut imposer l'autorité de la FAF par la force de la loi et des règlements dans la mesure où la Ligue agit par délégation de la fédération, Kerbadj ne l'entend pas de cette oreille. Il ne veut pas abdiquer puisqu'il tire sa force de son élection par les présidents de club qui lui avaient renouvelé leur confiance après qu'il eut décidé de démissionner. Tant que Kerbadj est président de la LFP, les différends ne cesseront pas avec Zetchi qui veut le pousser à la démission. En ce sens, Zetchi a recouru aux règlements de la FAF pour infliger un avertissement à la Ligue, ce qui n'est jamais arrivé dans l'histoire du football algérien. Pis encore, il a désarmé la LFP dont des membres utilisaient ou plutôt marchandaient avec la désignation des arbitres. Zetchi empêche désormais la LFP de désigner des commissaires au match par copinage. La FAF a exigé que ces commissaires soient structurés au sein de la FAF ou de la LFP. Une décision salutaire quand on sait que la LFP désigne des commissaires au match qui ne font pas partie de la LFP ou de la FAF. La FAF a également demandé à la LFP de modifier le calendrier du championnat de Ligue 1 en raison du match Cameroun-Algérie, ce que Kerbadj a contesté ! Autant d'éléments qui vont encore exacerber les relations entre Zetchi et Kerbadj. Pout rappel, au début du mandat de Zetchi, Kerbadj s'était plaint du manque de considération à son égard de la part du nouveau président de la fédération. Kerbadj n'avait pas été associé à l'élaboration du programme des derniers matches de coupe d'Algérie de la saison dernière et du calendrier de la fin du championnat de Ligue 1. Cela explique en partie les absences de Kerbadj aux réunions du bureau fédéral. Les deux hommes ne se parlent plus et cela ne date pas d'hier surtout que Zetchi est convaincu que la présence de Kerbadj à la présidence de la LFP est un moyen pour Raouraoua et ses fidèles présidents de club de perturber le travail de la FAF. Le triste feuilleton FAF-LFP se poursuit