Le charismatique entraî-neur de l'ESM, Mokhtar Assas, qui avait pris en mains l'équipe lors de l'intersaison, se félicite aujourd'hui de l'objectif atteint avec la formation de Mostaganem qui, après avoir longtemps végété dans les divisions inférieures, a réussi une accession nette et méritée dans l'antichambre de l'élite. Aussi, Assas s'est dit prêt à poursuivre son aventure avec les Vert et Blanc, mais sous conditions, surtout que les moyens ont fait défaut cette saison à l'ESM. N'était-ce la ferme volonté du président Benchenni, le club n'aurait jamais accédé. « Je suis très heureux que l'ESM accède en Ligue 2. C'est le fruit d'un grand labeur de tout un groupe et de beaucoup de sacrifices. Il ne faut croire que cela était facile malgré notre large avance au classement, car il fallait cravacher dur depuis l'intersaison où nous avons réussi à monter une bonne équipe, composée d'éléments expérimentés aux côtés de jeunes joueurs. Dieu merci, le travail accompli a payé », nous a déclaré l'entraîneur de l'ESM au téléphone, non sans évoquer le problème financier. « On a réussi à atteindre cet objectif en surclassant tout le monde et ce, malgré le peu de moyens. D'ailleurs, si on compare les budgets du NC Magra et de l'USM Annaba, qui ont accédé eux aussi en Ligue 2, celui de l'ESM était le plus faible, voire même dérisoire par rapport aux deux autres champions de la DNA. Pour vous dire, cela fait cinq mois que nous attendons d'être payés, mais les promesses des autorités tardent à se traduire en actes». A la question de savoir s'il compte poursuivre l'aventure avec l'Espérance, Assas nous dira : « La balle est dans le camp des autorités de la ville et des dirigeants du club, qui doivent se mobiliser pour que l'ESM puisse tenir le coup en Ligue 2. En ce qui me concerne, je n'ai pas encore pris ma décision. Je dois prendre du recul et réfléchir à mon avenir, car la situation n'est pas claire », a souligné Assas.