A six journées de la fin du championnat, on peut affirmer que l'ESM a gagné haut la main son billet pour son retour en Ligue 2. Le sort de la première place est déjà scellé dans la mesure où les Espérantistes disposent de la bagatelle de vingt et un points sur leur poursuivant immédiat, le CRBAO. De l'avis de tous les observateurs, cette consécration est l'œuvre du président Charef Benchenni, qui a réussi à mettre la main sur un entraîneur, Mokhtar Assas, et des joueurs qui ont répondu aux critères recherchés pour atteindre les objectifs assignés en début de saison. En outre, le président de l'Espérance a mis son équipe dans les meilleures conditions, en affichant clairement ses ambitions dès l'entame du championnat. Pourtant, l'ESM, leader incontesté de la DNA Ouest, a dû faire face à une grave crise financière. Le président du club, Charef Bencheni avait, à maintes reprises, déploré l'absence de toute forme d'aide de la part des autorités locales ainsi que des industriels de la ville, non sans brandir la menace de jeter l'éponge. Ce responsable s'est dit d'ailleurs incapable de continuer à subvenir seul aux besoins de son club. Mais l'importance de l'enjeu a forcé le président espérantiste à poursuivre sa contribution. « Je ne pouvais faire marche arrière de peur de ternir l'image de l'Espérance à quelques encablures de la fin du championnat. Pour ne pas remettre tout en cause, j'ai été dans l'obligation de continuer, par respect aussi à l'histoire de notre club et au prestige de la ville de Mostaganem », nous a-t-il affirmé. Dès son installation à la présidence du club, Charef Benchenni a annoncé que « l'objectif était de retrouver l'antichambre de l'élite ». Et c'est donc chose faite. Pour de nombreux observateurs, ce n'est pas une surprise de retrouver l'ESM avec une telle avance, compte tenu des efforts consentis depuis l'intersaison par le staff technique et les joueurs. En fait, il s'agit d'une consécration méritée pour un club ayant enfanté de grands joueurs et écrit l'une des belles pages de l'histoire du football algérien, l'ESM étant la première équipe d'Algérie ayant animé, avec l'ES Sétif, les deux premières finales de coupe d'Algérie après l'indépendance. Aujourd'hui, la balle est dans le camp des autorités locales et des industriels de la ville si l'on veut réellement voir l'ESM retrouver sa place dans la cour des grands. Une prise de conscience est plus que nécessaire pour tous les Mostaganémois et de la région. Cette accession est venue à point nommé puisque Mostaganem se prépare à réceptionner le stade olympique, un véritable bijou, qui a bénéficié depuis près de deux années de travaux de réaménagement et de rénovation.